Site icon Burundi Eco

L’Université de Ngozi enregistre des avancées significatives malgré quelques défis

L’Université de Ngozi enregistre des avancées notoires. Depuis 1999, elle est passée de 400 étudiants à plus de 2200 étudiants répartis sur 3 campus. Elle est également passée de 6 à 15 facultés. Elle offre des formations dans 8 masters. Elle est la seule université accréditée à l’EAC au Burundi. L’agronomie est sa faculté phare. On a déjà initié un centre de recherche agronomique et rurale doté de 3 laboratoires. Cette université se réjouit des résultats de la recherche et est à l’œuvre pour servir le pays    

L’Université de Ngozi est la première université privée qui a commencé ses activités au Burundi.

 

L’Université de Ngozi évolue sain et sauf, indique mercredi le 27 novembre 2027 Libère Ndayisenga, directeur administratif et financier au sein de cette université.

Il explique qu’elle a commencé ses activités en 1999 avec 400 étudiants. Actuellement, elle compte plus de 2200 étudiants dont plus de 50% sont de sexe féminin. Elle a déjà octroyé des diplômes universitaires estimés à plus de 6000 étudiants.

Au départ, elle proposait 6 facultés. Actuellement, on arrive à 15 facultés et 9 instituts.  Elle offre aussi des formations dans 8 masters.

L’agronomie, sa faculté phare

Ndayisenga fait savoir que l’agronomie est la faculté phare de l’Université de Ngozi. Cette dernière dispose d’un centre de recherche agronomique et rurale doté de trois laboratoires qui sont entre autres les laboratoires de microbiologie, de semences et de biochimie.

Et de renchérir que ces laboratoires disposent des équipements de haut niveau et tout cela sous le financement estimé à 45 millions USD de l’ambassade des Etats Unis d’Amérique au Burundi à travers l’Ong USAID.

Avec ce centre de recherche, il souligne que l’Université de Ngozi a contribué au développement de la filière riz et le résultat est que presque tout le riz cultivé au Nord et au Sud du pays a été multiplié à l’université de Ngozi.

Elle s’est aussi concentrée sur le développement de l’agriculture des tomates, de oignons et des amarantes.  Il y a même un document produit à cette université qui montre la plus-value de la consommation des amarantes sur l’amélioration de la santé humaine.

Les communautés à faibles revenus, une priorité

«Nous aidons les communautés à faibles revenus tel que les Batwa  pour leur permettre d’améliorer leurs techniques agricoles dans l’objectif de parvenir à l autodéveloppement  », souligne-t-il.

De plus, après avoir constaté que la majorité des aliments consommés par la population burundaise contiennent des toxines, Ndayikeza affirme que l’université de Ngozi en collaboration avec l’IFDC a initié un travail de recherche sur la technique de vermicompostage.

Le vermicompostage présente plusieurs avantages. Le développement de cette technique permet l’amélioration de la production agricole et la résistance des cultures à différentes pathologies grâce à l’utilisation du vermicompost qui est l’amendement organique issu du vermicompostage.

La première phase de la recherche sur le vermicompostage a été clôturée et tous les travaux ont été financés à hauteur de 300 millions de FBu.

Il promet que l’Université de Ngozi va continuer les travaux jusqu’ à ce que la population s’approprie elle-même l’utilisation de la technique du vermicompostage dans l’optique de booster la production agricole.

Ce cadre de l’Université de Ngozi fait savoir que cette structure universitaire a le devoir de rendre un bon service à la communauté.

Les stratégies adoptées pour attirer les nouveaux étudiants

Pour gagner le pari, il précise qu’on a cherché un personnel expérimenté et des partenaires techniques et financiers. On a beaucoup développé le partenariat entre cette université et les Ongs, les hôpitaux, les ambassades ainsi que les universités tant locales qu’étrangères telles que l’Université du Burundi, l’Ecole Nationale Supérieure, l’Université Polytechnique de Gitega, les universités espagnoles, italiennes, russes, françaises, etc. Et chaque partenaire a son domaine d’intervention.

Libère Ndayisenga, directeur administratif et financier : «L’agronomie est la faculté phare de l’Université de Ngozi».

Il ajoute aussi le bon leadership qui a caractérisé le conseil d’administration et le rectorat. S’il est émaillé de certaines déconvenues, Ndayisenga précise que tout s’effondre.

«C’est pourquoi il y a un effectif non négligeable d’ étudiants qui viennent poursuivre leurs études universitaires ici», renchérit-il.

Il explique qu’ils sont attirés par la qualité de l’enseignement qui est à l’honneur à ladite université. Les enseignements y dispensés répondent bien aux besoins du marché (l’Adéquation Formation‐ Emploi).

Ce qui témoigne cela est que les lauréats de cette université se portent à merveille sur le marché du travail. Pas mal de ces derniers occupent de hautes fonctions dans les structures tant publiques que privées.

L’Université de Ngozi est la seule accréditée à l’EAC au Burundi

Actuellement, l’Université de Ngozi est la seule structure d’enseignement supérieur accréditée à l’EAC au Burundi. Elle occupe même le poste de secrétaire du réseau des universités accréditées à l’EAC. C’est dans ce cadre que l’Université de Ngozi a offert à trois étudiants ressortissants de la RDC trois bourses d’études.

Pour être accrédité à l’EAC, Ndayisenga indique qu’on doit remplir certaines conditions telle que la qualité de l’enseignement, la contribution des lauréats au développement du pays, l’état des lieux de la recherche et les étudiants disponibles.

On vérifie aussi si les facultés et instituts disponibles répondent au principe de l’Adéquation Formation‐ Emploi.

Pourquoi l’accréditation ?

Selon Ndayisenga, l’avantage pour une université d’être accrédité à l’EAC est que les lauréats de cette université trouvent l’occasion de traverser les frontières de leurs pays d’origine à la recherche de l’emploi dans la zone EAC, car les universités réunies dans ce réseau suivent les mêmes programmes.

De surcroît, on a également mis en place un centre dénommé «American corner Ngozi» pour permettre aux étudiants d’améliorer leur niveau d’Anglais et de se connecter au monde extérieur.

Un centre intitulé «Ideas Box» a été aussi mis en place à cette Université. L’objectif est de favoriser l’accès à la mobilité et l’employabilité des jeunes au Burundi.

Quid des défis ?

Pourtant, des défis ne manquent pas. Il cite notamment le personnel qui n’est pas suffisant. Ce qui fait qu’on fait souvent recours aux professeurs des autres universités locales et étrangères pour satisfaire ses étudiants.

L’insuffisance des moyens financiers suffisants n’est pas en laisse.  Libère Ndayisenga déplore le fait que l’Université de Ngozi compte seulement sur le minerval des étudiants. Selon lui, cela limite les activités de cette université.

Notons que l’Université de Ngozi est la première université privée qui a commencé ses activités au Burundi. Elle est opérationnelle depuis 1999. Elle dispose d’environ 60 professeurs à temps plein et recourt à 100 et 150 autres à temps partiel par an.  Elle arrive à trois campus dont deux sont situés au chef-lieu de la province de Ngozi et un à la capitale économique et compte ouvrir le quatrième au chef-lieu de la province de Kayanza.

Quitter la version mobile