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Lutte contre l’utilisation des sachets non biodégradables : Le pas franchi est satisfaisant malgré quelques griefs

L’état des lieux de la lutte contre l’utilisation des sachets non biodégradables est satisfaisant. Néanmoins, il y a encore  un pas à franchir. Les sachets de couleur noire ne s’observent plus dans les boutiques visitées. Néanmoins, il s’observe encore des produits emballés dans des sachets non biodégradables

Dans une descente effectuée mercredi le 10 mars 2021 par le journal Burundi Eco dans différents quartiers de la municipalité de Bujumbura, le constat a été que l’utilisation des emballages non biodégradables n’est pas actuellement une pratique courante. Dans les boutiques visitées, les sachets de couleur noire ne s’observent plus. Les sachets biodégradables sont disponibles.  Néanmoins, il s’observe encore certains produits emballés dans de petits sachets de couleur blanche sur les rayons des étals. Ce sont entre autres le sucre, le sel, les arachides, etc.

Il y a un pas déjà franchi dans la lutte contre l’utilisation des emballages non biodégradables.

Au moment où le thème retenu pour l’année 2021 lors de la célébration de la journée internationale des droits des consommateurs qui se déroule le 15 mars de chaque année est la pollution liée à l’utilisation des emballages non biodégradables, l’ABUCO-TI Burundi se réjouit de l’état des lieux de la non utilisation des emballages non biodégradables.  « Il y a un pas déjà franchi dans la lutte contre l’utilisation des emballages non biodégradables», indique Noël Nkurunziza, secrétaire général de l’ABUCO-TI Burundi. Selon l’ABUCO-TI Burundi, le gouvernement a mis  en place une réglementation  interdisant l’utilisation de ces sachets.  Il s’agit du décret No 100/ 099 portant interdiction de l’importation, de la fabrication et de la commercialisation des sachets et autres emballages en plastique.  On a fait à maintes reprises la sensibilisation sur les dangers de l’utilisation des emballages non biodégradables. Cependant, l’ABUCO-TI Burundi fait savoir que le chemin est encore long pour éradiquer cette pratique. Il y a encore des industriels qui ne cessent de les produire et de les mettre sur le marché. De plus, certains commerçants les importent en cachette.  Des bouteilles en plastique  ne cessent d’être jetées dans la rue et dans les caniveaux. Ils sont emportés par les eaux de pluies constituent ainsi une source de pollution des ressources en eau. Selon l’ABUCO-TI Burundi, les industriels, les opérateurs économiques et le gouvernement devraient agir en synergie pour venir à bout l’utilisation des sachets non biodégradables et de ses effets pervers.

Le gouvernement se réjouit aussi de l’état des lieux de la lutte contre l’utilisation des sachets non biodégradables. Le 25 août 2020, Déo Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a fait savoir que les données montrent une diminution très importante au niveau de l’ importation des sacs, des sachets et des matières premières en plastique.  Même si les commerçants ont manifeste une certaine résistance dans les 11 premiers mois de la mise en place du décret, les chiffres enregistrés dans la période allant de juillet 2019 à juillet 2020 montrent une situation très prometteuse.

Les importations des sachets et des sacs en plastique allaient crescendo de 2017 à 2018

En comparant les chiffres de la période allant  d’août 2017 à juillet 2018 et de celle allant d’août 2018 à juillet 2019, on a constaté que les importations des sachets et des sacs en plastique sont passées de 1.356.028 kg à 179.967.500 kg. Au cours de ces mêmes périodes, les importations des matières premières en plastique  sont passées de  944. 213 kg à 2. 443. 891 kg tandis que celles des bouteilles en plastique sont passées de 1.328.497 à 1.644.057 kg.

Cependant, en comparant les résultats obtenus à 11 mois de la mise en place du décret à ceux enregistrés entre  juillet 2019 à nos jours, nous constatons une forte diminution au niveau des importations.

Selon le document du ministère de l’Environnement, les importations des sachets et des sacs en plastique ont chuté de 179.967.500 kg à 82.282 kg. Quant aux importations des matières premières en plastique, on observe une diminution de 2.443.891 kg à 884.484 kg alors que les importations des bouteilles en plastique sont parties de 1.644.057 kg pour retomber à 628.884 kg.

Notons que certaines sociétés locales se sont déjà engagées dans la fabrication des produits de substitution. Il s’agit notamment de l’usine comme PACOBU.

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