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Un manque à gagner de plus de 850 millions de FBu en deux ans

Lors de l’analyse du projet de budget, exercice 2018, certains parlementaires ont demandé au ministre des Finances, du Budget et de la Privatisation si l’avion dont le budget d’entretien a été majoré de 500 millions existe réellement car, disent-ils, dans les rubriques des budgets, exercice 2017 et dans la prévision budgétaire, exercice 2018, il existe toujours un budget d’entretien de cet appareil gouvernemental. Le ministre affirme l’existence de cet appareil.

Gulf Stream GIV-1151 à son atterrissage à l’aéroport international de Bujumbura (Photo d’archives)

Depuis sa livraison le 14 décembre 2016, l’avion du gouvernement n’a jamais effectué de vol vers l‘étranger. Cependant, le Gulf Stream GIV-1151 gouvernemental engendre des coûts énormes. La solution trouvée par le gouvernement est de le mettre tout simplement à la disposition des particuliers ‘’en vue de générer des fonds dans la mesure du possible”, a annoncé Domitien Ndihokubwayo, ministre des Finances, du Budget et de la Privatisation lors de l’analyse du projet de budget, exercice 2018.

A travers les questions adressées au patron de ce ministère, il a été constaté que certains parlementaires se sont inquiétés à propos de l’existence de cet appareil. Agathon Rwasa premier vice-président de l’Assemblée Nationale se demande où se trouve cet avion ? Il s’inquiète également à propos de son budget d’entretien qui a augmenté de 500 millions de FBu par rapport à l’exercice 2017. L’honorable Bernard Ndayisenga abonde dans le même sens en demandant lui aussi si l’avion fonctionne ou pas ? S’il est en location ou pas ? .Et de conclure que s’il était en location, l’argent pour son inspection proviendrait des recettes qu’elle générerait.

M.Ndihokubwayo tranquillise : « L’avion existe bel et bien et vole. Je ne peux pas me permettre de mentir. Ce que je peux vous dire c’est que qu’il vole ou pas, ses inspections sont régulières » .Il précise que les types d’inspections qui peuvent s’effectuer sur cet appareil sont des inspections par rapport aux heures qu’il a volé, par rapport à la date de sa mise en service. A ceux-ci s’ajoutent les assurances. Et de conclure « Tu ne diras pas que l’avion n’a pas volé. Il suffit d’en posséder tu dois effectuer ses inspections. Sinon l’avion peut être déclassé et interdit de voler ».
En octobre 2014, il avait été annoncé un projet d’achat d’un avion du gouvernement pour un coût de 8,5 millions de dollars.

Le budget pour l’entretien de l’avion du gouvernement était de 175 371 171FBu en 2017.Pour l’année 2018, le budgét pour l’entretien de cet appareil est de 675 371 171 FBu.

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