La mauvaise gestion de l’assainissement se présente comme un handicap au confort des commerçants qui passent des journées entières près des immondices. Cela s’observe au marché de Kayanza où l’évacuation des déchets est irrégulière parce que le véhicule qui s’en charge est rarement disponible
Au marché de Kayanza, particulièrement dans la partie réservée à la vente des denrées alimentaires, il s’observe une évacuation irrégulière des immondices. Cette zone devient facilement impropre à cause des restes des vivres éparpillés ici et là. Dans cet endroit, il y a une poubelle pleine d’ordures à tel enseigne que d’autres déchets ne peuvent y trouver de place. Raison pour laquelle ils s’amoncellent par terre autour de la poubelle. Malgré tout, les vendeurs des produits alimentaires, majoritairement des femmes, sont beaucoup plus préoccupés que par la vente de leurs marchandises par rapport à l’assainissement de leur entourage.
Certains d’entre eux affirment qu’ils sont habitués à ce problème d’assainissement. Tantôt, les déchets sont collectés pour être évacués à l’extérieur du marché, tantôt ils y restent pendant un certain temps. Donc l’évacuation des immondices est en quelque sorte irrégulière. Mais il y a d’autres personnes qui trouvent cette situation dangereuse pour leur santé. C’est le cas de la prénommée Claudine, une vendeuse de tomates. Pour elle, cela constitue un véritable problème de santé pour les commerçants qui passent des journées entières dans cette surface. Elle ajoute que si l’assainissement du marché n’est pas bien organisé, les conséquences malheureuses affecteront non seulement les commerçants, mais également les clients qui achètent des denrées qui sont en contact permanent avec les ordures.
Au marché de Kayanza, certains produits alimentaires sont étalés près d’une poubelle pleine d’ordures.
Le commissaire du marché et les autres concernés sont au courant de cette situation
Jean Marie Bucumi, commissaire du marché de Kayanza fait savoir que les travaux d’assainissement de ce marché sont effectués par dix personnes affectées uniquement à cela. Comme les jours de marché sont mardi, vendredi et dimanche, il précise que de telles activités se font généralement pendant les autres jours de la semaine. Même les commerçants interviennent dans l’assainissement de leurs échoppes respectives ou de leurs alentours voire des caniveaux. Jean Marie Ntirandekura, un commerçant à ce marché abonde dans le même sens. Il est optimiste que le fait de nettoyer son milieu de travail ne cause pas de problème, car cela fait partie des bonnes manières à adopter du jour au jour.
Au contraire, un autre commerçant qui a préféré garder l’anonymat se lamente du fait que l’assainissement de ce marché n’est pas au top particulièrement dans la partie réservée à la vente des vivres. Pour lui, les impôts et taxes sont payés mensuellement et annuellement. En conséquence, il y a une part qui devrait être réservée à l’assainissement du marché de Kayanza. Malheureusement, plusieurs jours peuvent s’écouler sans que les poubelles soient vidées. A cette préoccupation, le commissaire du marché répond que cela arrive lorsque le véhicule qui assure l’évacuation des déchets tombe en panne. Mais cela ne cause pas de problèmes graves.
Un technicien de la santé s’en inquiète
Bernardin Nyabenda, un Technicien pour la Promotion de la Santé (TPS) œuvrant dans la commune de Kayanza va plus loin. Selon lui, le camion communal qui assure l’évacuation des déchets manque souvent de carburant. Dans ce cas, le travail qu’il accomplit est paralysé, en l’occurrence l’assainissement du marché de Kayanza. Même si le véhicule parvient à être approvisionné en essence, il peut évacuer les immondices pendant quelques jours mais, comme ce marché est très dynamique, les poubelles ne tardent pas à être saturées et on reste dans un cercle vicieux. Dans ce cas, les commerçants œuvrant tout près des poubelles ainsi que leurs clients ont du mal à s’adapter de telles conditions, car les déchets pourris dégagent des odeurs nauséabondes insupportables, surtout pendant la saison pluvieuse.
Les conséquences néfastes affectent non seulement les vendeurs, mais également les clients. Ils échangent entre eux peut-être des produits infectés. Si la tendance n’est pas inversée, il est fort probable que les vendeurs et les clients échangent des produits probablement infectés par des bactéries nuisibles à la santé. Il vaut mieux que les autorités locales prennent les choses en mains avant qu’il ne soit trop tard.