Burundi Eco

Pour une meilleure gestion de la filière café

Pour Joseph Ntirabampa la plate-forme permettra d’élever la voix du caféiculteur

Pour Joseph Ntirabampa la plate-forme permettra d’élever la voix du caféiculteur

Elever la voix du caféiculteur pour une meilleure gestion de la filière café au Burundi ; tel est l’objectif d’une plate-forme de plaidoyer café mise en place par la Confédération Nationale des Associations des Caféiculteurs, CNAC-Murima w’Isangi. Pour arriver à cela, le ministère de l’agriculture invite tous les intervenants à travailler dans la transparence.

 

L’encadrement de tous les caféiculteurs du Burundi, la fixation du prix du café cerise, comment bénéficier des engrais comme les autres agriculteurs, le paiement des taxes ; tels sont certains défis auxquels les caféiculteurs font face que la plate-forme plaidoyer café devrait essayer de lever.

 

Un cadre de dialogue

 

Selon Joseph Ntirabampa, président de CNAC-Murima w’isangi, pour une meilleure gestion de la filière les caféiculteurs souhaitent que le prix du café soit discuté, qu’il y ait de la transparence dans la fixation du prix du café cerise. Il informe qu’il subsiste un problème dans le paiement de taxes, car les caféiculteurs sont imposés doublement. Il espère qu’avec la plate-forme les caféiculteurs vont être allégés de ce fardeau des taxes. Concernant les engrais, les caféiculteurs se retrouvent en train de payer doublement pour avoir les engrais nécessaires. En effet, les caféiculteurs contribuent dans l’achat de l’engrais mais ils sont condamnés à racheter cet engrais à son arrivée dans le pays. Les caféiculteurs voudraient bénéficier des engrais subventionnés par l’Etat comme les autres agriculteurs.

 

Pour M. Ntirampeba, la valeur ajoutée de cette plate-forme de plaidoyer café, c’est que toutes les questions pertinentes relatives aux avantages et aux problèmes des caféiculteurs seront soumises aux autorités avec expertise des différents intervenants dans la plate-forme qui auront bien étudié et contourné toutes les questions de la filière café.

 

Transparence dans toutes les activités

 

Déo Guide Rurema, Ministre de l’agriculture

Du coté du gouvernement, Déo Guide Rurema, ministre de l’agriculture et de l’élevage fait remarquer que le café constitue un élément important de l’économie burundaise dans la mesure où il occupe près de 600 mille caféiculteurs et génère jusqu’à 80 % des recettes d’exportation. Il informe que le café crée, à l’aval de la production, des milliers d’emplois dans les stations de lavage, les usines de déparchage et dans les activités de commercialisation. On estime que 800 mille ménages sont touchés par les activités liées à la production et à la vente du café.

 

Pour M. Rurema, cette plate-forme de plaidoyer café constituera un cadre de dialogue permanent où seront débattues toutes les questions en rapport avec la filière café du Burundi, plus particulièrement les problèmes auxquels font face les caféiculteurs qui doivent faire l’objet du plaidoyer.

 

Il invite tous les acteurs de la filière café à différents niveaux à prendre conscience de leur responsabilité et de leur redevabilité vis-à-vis des producteurs et du le gouvernement. Il demande à tous d’user de la transparence dans leurs activités pour une meilleure traçabilité de leurs actions.

 

Concernant la subvention des engrais, le ministre de l’agriculture informe que les discussions sont en cours avec les partenaires pour que la filière café puisse bénéficier des engrais subventionnés pour une meilleure production et en qualité et en quantité.

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