Burundi Eco

Mukaza: Une démolition à double objectif

Mukaza

Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i

Les kiosques, les clôtures en roseaux, en bambous, en bois ainsi que ceux construits sur base de palmier hyphaene ont été démolis dans la zone Bwiza, commune Mukaza en mairie de Bujumbura. Cela suite à une décision de l’administrateur de cette commune. Objectif : rendre la ville propre et lutter contre le banditisme.

Nombreux sont ceux qui se demandent si cette décision figure dans les prérogatives de l’administrateur. Eh bien, oui.

La loi No 1/09  du 12 Août 2016  portant Code de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction au Burundi, en son article 3 stipule que  les structures chargées de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction sont les suivantes : le ministère en charge de  l’urbanisme, de l’habitat et de la construction, la province et la commune. Conscient de l’indécence des constructions irrégulières dans la commune urbaine de Mukaza, mais aussi dans d’autres coins de la ville, l’administrateur a pris le devant pour interdire toutes constructions ou installations irrégulières dans sa commune.

Les autorités de Mukaza font savoir que la population avait été avertie depuis un bon bout de temps qu’il fallait arrêter les constructions irrégulières sur les places publiques depuis décembre 2016,  mais en vain. Un homme avertit en vaut deux ! Les victimes de l’insalubrité n’ont pas tardé à voir leurs  kiosques en roseaux, en bambous, en bois ainsi que ceux construits sur base de palmier hyphaene  démolis car le délai de grâce devrait prendre fin le 9 février 2017.

L’hygiène est primordiale pour la santé de   la population. Les constructions irrégulières devraient être bannies  dans tous les centres urbains du pays et plus particulièrement dans toutes les communes de la municipalité de Bujumbura car la santé n’a pas de prix.

Pour question de propreté de la ville, il ne faudrait pas se limiter à la démolition des constructions irrégulières seulement, mais aussi il faudrait s’atteler au ramassage des immondices qui s’observent dans certains quartiers de la capitale et autour des marchés. Et c’est possible. Il suffit de s’armer d’un peu d’abnégation et d bonne volonté.

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