En marge de la commémoration du 54 ème anniversaire de l’indépendance, le président burundais Pierre Nkurunziza a primé certaines personnes pour avoir contribué au raffermissement de l’indépendance soit par le rejet de la déstabilisation des institutions, soit par d’autres actes de bravoures tels que la protection des supérieurs hiérarchiques. Dans son message à la nation, il relève certains défis auxquels les burundais font face.
Avant que le défilé ne commence, une fouille minutieuse a été effectuée au mess des officiers, garnison de Bujumbura. Tout le monde dépose son téléphone et son sac.
Il est 10 h 7 min quand le président Pierre Nkurunziza arrive au stade Prince Louis Rwagasore.Il salue d’abord le drapeau national. Ensuite, il fait le passage des troupes en revue. Il s’agit de six détachements militaires dont celui de la fanfare nationale (musique) et de 3 détachements de police .Cinq parachutistes ouvrent le défilé en planant dans l’air. Un d’eux impressionne le public en dessinant le chiffre 54 en l’air. A ce moment deux hélicoptères mi-24 tournoient au-dessus du stade Prince Louis Rwagasore et des quartiers environnants. Le défilé des civils commence par les fonctionnaires de la mairie et de ses communes. Ceux des associations, des institutions et des entreprises suivent. Le grand rendez-vous est le défilé militaire tant ovationné par les spectateurs. Les défilants passent devant les invités installés dans la tribune d’honneur et la commission chargée de les évaluer. L’effectif de 54 personnes, l’énergie, l’alignement et la tenue sont les critères d’évaluation. Cette commission classe première la Régie Nationale des Postes, deuxième l’Assemblée Nationale, troisième l’Aluminium Burundi Company (ALUBUCO) et dernier le ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale. A côté de ceux-ci, douze membres des corps de défense et de sécurité ont été primés ainsi que 2 civils.
Malgré l’acquisition de l’indépendance, des défis persistent
Le président Pierre Nkurunziza déplore : « il est vrai que nous avons acquis notre indépendance, mais des défis persistent ».Pour lui, la production agricole reste insuffisante même s’il y a eu un léger mieux au cours de cette année. Parmi les défis que connaissent le Burundi figurent la corruption et la mauvaise gestion des deniers publics, la surpopulation, l’indiscipline qui règne dans les écoles, le chômage, la paresse, le non respect des horaires de travail et la diminution des aides extérieures…
Partant de ces défis M. Nkurunziza a tenu à rappeler que le développement d’un pays incombe en priorité à ses citoyens. Il a précisé que les aides extérieures viennent pour appuyer les efforts intérieurs. Le gouvernement du Burundi poursuit la mise en œuvre du cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté par la sensibilisation des jeunes à travailler en associations et par la promotion du travail pour lutter contre la famine, a -t-il ajouté.
Signalons que la célébration de cette journée a connu la présence des invités d’honneur dont le vice-président ougandais, l’ex-président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete, le premier ministre gabonais, l’envoyé spécial du président de l’Angola, l’envoyée du président kenyan et celui du président Equato-Guinéen.