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Une nouvelle politique minière inspirée du PND

Pour optimiser la contribution du secteur minier à la croissance et au développement socio-économique du pays, la politique minière et le code minier sont en train d’être revisités. Les notions de gouvernance, de traçabilité et de reprise des activités d’exploitation des minerais sont priorisées par les innovations    

« Une équipe d’experts multisectoriels s’est retirée depuis le 30 novembre 2021 à Banga en commune Matongo, province de Kayanza pour actualiser la politique minière burundaise», lit-on sur le site de l’Office Burundais des Mines (OBM).

Selon Léonidas Sindayigaya, porte-parole du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, la politique minière burundaise existe bel et bien aujourd’hui.

« Compte tenu du contexte actuel, la politique minière Burundaise doit être actualisée », fait-il remarquer.

D’après M.Sindayigaya, le contenu de la politique minière actualisée qui sera adoptée prochainement tient compte du Plan National de Développement (PND 2018-2027). Celui-ci considère le secteur minier comme un secteur porteur de croissance.

Léonidas Sindayigaya, porte-parole du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines : « Le contenu de la politique minière actualisée qui sera adoptée prochainement tient compte du Plan National de Développement (PND 2018-2027) ».

« La nouvelle politique minière doit adopter des stratégies visant à intensifier la production tant artisanale qu’industrielle. Elle doit intégrer la stratégie de diversification de la production des divers types de minerais, celle de la bonne gouvernance, celle de la traçabilité… », explique-t-il avant d’informer que cette politique privilégie la stratégie qui permettra la transformation des minerais. Cela avant de les écouler sur le marché mondial.

M. Sindayigaya confirme qu’il s’est avéré que pour certains minerais, en l’occurrence les terres rares, l’exportation à l’état brut occasionne une perte pour le pays. Celles-ci sont composés de 15 éléments. Le coût n’est pas le même pour chaque type de minerais. D’où, il serait mieux de les exporter sous forme des produits finis.

Des efforts pour maximiser les profits

Le porte-parole du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines informe que pour tirer profit du secteur minier, en plus de l’actualisation de la politique minière, d’autres réformes sont en train d’être faites.

« C’est le cas de la révision des contrats miniers. Ceux-ci doivent être gagnants-gagnants pour le pays. Les contrats en place fixaient le bénéfice de l’Etat, propriétaire du sous-sol, à 15% pour les minerais exportés à l’état brut », précise-t-il.

M.Sindayigaya annonce que les nouveaux contrats miniers seront appliqués avant la fin du premier semestre de cette année. Ce qui conditionnera la reprise des activités d’exploitation minière suspendues à la mi-2021.

Et de renchérir : « Ces activités ne pourront pas être reprises avant que le code minier soit promulgué ».

Le porte-parole du ministère ayant les mines dans ses attributions reconnait que l’adhésion à l’ITIE soit également un des moyens de tirer profit du secteur minier. Avec cela, on doit connaître la quantité des minerais vendus, les recettes tirées de ces minerais et même leur écoulement sur le marché. Cela pour plus de traçabilité.

Il indique qu’on prévoit également former des techniciens pour que d’ici 10 ans ou 15 ans, les Burundais soient capables d’exploiter eux-mêmes leur sous-sol.

« Nous avons signés des contrats avec les universités de façon à renforcer et à former le capital humain dans le secteur minier », signale M.Sindayigaya.

Quant à la problématique du courant électrique et des infrastructures pour l’exploitation et le transport de grosses quantités de minerais comme le nickel, il confirme qu’on s’attend à 60 MW cette année. Cette énergie sera générée par le barrage de Ruzibazi, soit 15 MW, le barrage de Kabu 16, soit 20 MW, et le barrage de Rusumo falls, soit 27 MW. Cette énergie qui sera injectée dans le réseau électrique burundais s’ajoutera à 90 MW en place.

Et de conclure : « Au mois de janvier dernier, un accord bilatéral sur la construction du chemin de fer Uvinza-Musongati-Gitega a été signé entre la Tanzanie et le Burundi. Sa construction permettra de faciliter le transport des minerais lourds, dont le nickel ».

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