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Nyabihanga : Après un mois d’obscurité, l’électricité est de retour

Après un mois sans électricité, les habitants de la commune de Nyabihanga se réjouissent du remplacement du transformateur de courant électrique tombé en panne. Le retour de l’électricité au chef-lieu de cette commune permettra de redynamiser les activités économiques nécessitant l’énergie électrique qui étaient complètement paralysées.

Les habitants de la commune de Nyabihanga se réjouissent du remplacement du transformateur de courant électrique qui était à l’arrêt depuis un mois.

Les résidents de la commune  Nyabihanga ont accueilli avec soulagement le rétablissement de l’électricité, survenu mercredi après-midi, le 8 janvier 2025. Ils affirment que la remise en service du courant permettra de relancer les activités économiques, qui étaient complètement paralysées en raison de l’absence d’électricité due à une panne du transformateur situé au chef-lieu de la commune.

Des activités perturbées

Les activités nécessitant de l’énergie ont été fortement perturbées, comme en témoigne la situation observée le week-end dernier. Pendant cette période, un silence pesant régnait dans le centre de Nyabihanga, qui abrite le marché communal. Les propriétaires de café-restaurants, de salons de coiffure et de moulins ont dû suspendre leurs activités. Certains ont été contraints de déménager vers la colline Murama qui abrite un village de la paix situé à 1 km de Nyabihanga dans l’espoir de redynamiser leurs affaires. Les bureaux administratifs de la commune ainsi que l’hôpital communal ont également souffert de cette crise électrique, les générateurs étant inutilisables en raison de la pénurie de carburant.

Les commerçants locaux sauvés

E.K., une jeune entrepreneure qui gère un café-restaurant dans ce centre explique que la panne a gravement affecté son activité. « Depuis cette panne, il m’est devenu difficile de servir mes clients, surtout ceux qui demandent du lait froid, car mon réfrigérateur  ne fonctionne plus faute d’électricité. Nous avons subi une grande perte, car il est désormais difficile de payer le loyer et de joindre les deux bouts. Cette crise a aggravé la situation. », déplore-t-elle. Elle ajoute : « Nous faisions semblant de servir les clients, mais en réalité, nous étions sans activité. Nous venons enfin d’être sauvés. »

Les services administratifs, notamment ceux liés à la saisie, à l’impression et à la photocopie, ont également été gravement affectés par l’absence d’électricité. Ceux qui en avaient les moyens ont eu recours à des panneaux solaires, mais ceux-ci, peu dynamiques, ont rendu les services de plus en plus chers. « Un service de saisie-impression d’un simple document (noir et blanc) qui coûtait 1000 FBu, vaut actuellement entre 1500 FBu et 2000 FBu », indique l’un des utilisateurs de ces services, rencontré devant un secrétariat public qui utilise un panneau solaire pour fonctionner. Ceux qui n’ont pas les moyens de s’adapter à cette hausse des prix doivent se rendre dans d’autres centres, comme celui de Mbogora, situé à plus de 5 km du chef-lieu de la commune. Les habitants espèrent désormais que ces prix seront révisés à la baisse.

Des opportunités pour certains

Cependant, cette situation a aussi créé des opportunités pour ceux qui disposent de panneaux solaires. En effet, ces derniers ont pu engranger des sommes importantes. Ainsi, aucun téléphone n’est rechargé pour moins de 500 FBu.

Marie Chantal Niyonzima, administratrice de la commune, exprime sa gratitude envers la Regideso pour être intervenue et avoir apporté une solution à la crise de l’électricité. Toutefois, elle déplore que le retard dans l’installation du nouveau transformateur ait eu un impact négatif sur le bon fonctionnement des activités dans la commune.

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