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Office pour le Développement du Café du Burundi : quel bilan ?

Deux mois après la mise en  place  des organes de l’Office pour le Développement du Café du Burundi (ODECA), le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage  Dr Déo Guide Rurema  dresse un bilan positif. Les activités de la filière café au cours de la campagne en cours  vont bon train. Faut-il espérer une redynamisation du secteur café ?

Deux  mois de la mise en place de l’ODECA, le ministre  Rurema a tenu un point de presse le 18 mars 2020 pour dresser le bilan des activités réalisées. Pour lui, l’opinion publique a droit à une bonne information parce qu’il y aurait des gens mal intentionnés qui veulent semer la panique, surtout au sein des caféiculteurs. Le ministre rassure.

Les remises et reprises  en cours

Jusqu’à présent, 71 stations de dépulpage-lavage et l’usine  de déparchage  et de conditionnement de Buterere ont fait l’objet d’une remise et reprise. Parmi ces 71 stations, 11 sont dans la région de Mumirwa, 31 dans la région de Kirimiro, 15 dans la région de Ngozi et 14 dans la région de  Kirundo-Muyinga.

Déo Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage : « Jusqu’au 31 mars 2020, l’ODECA aura reçu de la part du gouvernement une somme de 34 milliards de Fbu pour bien mener ses activités »

Cependant, il y a des stations  de lavage qui n’ont pas fait l’objet de remise et reprise, indique le ministre Déo Guide Rurema. Il fait savoir que la gestion de ces dernières est en cours d’analyse.

Le ministre affirme que dans les localités où le café cerise a atteint la maturation, des stations de dépulpage-lavage de l’ODECA ont été ouvertes. Celles qui sont fonctionnelles sont au nombre de quinze et les autres seront ouvertes au fur et à mesure que les cerises arrivent  à maturation.

L’Etat engagé à fournir le budget nécessaire

Les journalistes ont demandé au ministre les défis rencontrés par l’office et s’il y a des mesures d’accompagnement. Le ministre s’est montré rassurant. « Jusqu’à présent, l’Office pour le Développement du Café du Burundi (ODECA) n’a jamais rencontré des défis si ce n’est que la réjouissance des caféiculteurs », affirme-t-il. L’Etat s’est engagé à investir pour redynamiser le secteur. Plus jamais, il n’y en aura plus ceux qui disent que la banque leur a refusé un prêt. L’Etat va accorder la somme nécessaire. « Jusqu’aux 31 mars 2020, l’ODECA  aura reçu de la part du gouvernement une somme de 34 milliards de Fbu pour bien mener ses activités », indique le ministre Déo Guide Rurema.

« On n’a pas évincé les privés… »

Lors de la conférence de presse, le ministre a souligné que la déprivatisation n’avait pas l’objectif de chasser les privés. Plutôt, l’Etat a voulu se réengager pour régler certaines difficultés, notamment le non-paiement des agriculteurs et le rapatriement des devises provenant du café. Ainsi, 44 coopératives des caféiculteurs membres du COCOCA comptent ouvrir des stations de lavage dans les zones où la cerise a atteint la maturation au cours de cette semaine, souligne le ministre Déo Guide Rurema. Ainsi, trois sociétés privées ont  déjà manifesté la volonté de travailler et de payer les caféiculteurs moyennant dépôt à l’ODECA.

Il sied de signaler que la quantité déjà collectée au niveau des stations de dépulpage –lavage  et des privés est de 106.400,5 kg de cerise A et 16.804 kg de cerise B. Le paiement se fera dans la première décade du mois de mai 2020, le 25 mars 2020 est le délai limite pour le dépôt de la garantie ou de la caution.

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