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Paludisme, « On ne parle plus d’épidémie »

Une année après que le ministère de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida ait déclaré l’épidémie de malaria, les cas de décès ont sensiblement baissé. Dans sa visite de lundi 9 juillet 2018 à l’hôpital de district Saint Augustin de Gihanga, Dr. Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la République accompagné du ministre de tutelle a indiqué que le pas franchi résulte de l’implication de la deuxième présidence et des partenaires œuvrant dans le secteur de la santé

Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la République : « On ne parle plus d’épidémie de malaria ».

«On a tenu plusieurs réunions à l’endroit de tous les partenaires œuvrant dans le secteur de la santé avec pour objectif de décrocher le plan d’action qui était mis en avant pour pouvoir barrer la route à cette épidémie. La situation était tellement grave de telle sorte que les chiffres avancés sur les trois premiers mois de 2017 étaient de 793 cas de décès à cause de la malaria », a indiqué Dr. Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la République.

Ainsi, l’activité se focalisait sur trois actions clés qui ont été réalisées sous forme de plan d’urgence et qui étaient considérées comme un outil pour mobiliser les ressources nécessaires. On citerait la distribution des moustiquaires imprégnés d’insecticides, la pulvérisation intradomiciliaire, surtout là où il y a une grande concentration de gens et le renforcement de la communication pour pouvoir amener la population à adopter un comportement favorable à la lutte contre le paludisme.

Butore se réjouit qu’on ne parle plus d’épidémie de malaria puisque, a-t-il affirmé, on est en dessous du seuil reconnu au niveau international. Selon Jeanne d’Arc Ntiranyibagira, directrice nationale du Programme National Intégré de Lutte contre le Paludisme informe que le taux actuel de mortalité due au paludisme est réduit à moitié. En effet, la commune Gihanga dispose d’un sectarium qui est une maison de recherche sur la résistance des vecteurs aux insecticides. Cette maison dispose d’un laboratoire qui permet d’identifier les types de moustiques par région du pays et ainsi trouver les insecticides qui leur sont approprié. Ce qui permet une lutte efficace.

Douze sectaria sont installés dans tout le pays.

Le paludisme persiste en commune Gihanga

Dr Vianney Bukuru, directeur de l’hôpital de district Saint Augustin de Gihanga : « Sur 6724 patients externes, 37,2% souffrent de la malaria ».

« Sur 6724 patients externes, 37,2% souffrent de la malaria, 50,65% des enfants hospitalisés autant, 30,9% des femmes enceintes hospitalisées mêmement. Sur 581 patients qui ont bénéficié de transfusion sanguine dans les 6 mois écoulés, 75,4% souffraient de la malaria », indique Dr Vianney Bukuru, directeur de l’hôpital de district Saint Augustin de Gihanga.

Toutefois, il explique que les médicaments sont disponibles en suffisance pour faire face à cette situation et demande qu’il y ait renforcement financier et en ressources humaines de cet hôpital. A cela il évoque le départ de certains médecins pendant la crise de 2015 et la modicité des subsides donnés par le gouvernement.

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