Dans le but de prévenir la malnutrition chronique chez les femmes enceintes, les mères allaitantes et les enfants de moins de deux ans dans la province de Kirundo, le gouvernement du Japon a accordé un financement d’un million de dollars américains (1.000.000 USD) au PAM, une aide qui touchera plus de 17.000 ménages pour une durée de 11 mois
« Améliorer la santé de l’ensemble de la population nécessite un investissement sur les facteurs qui influencent en amont la nutrition et la santé. Je suis honorée de recevoir cette contribution du peuple japonais pour répondre aux besoins nutritionnels et soutenir la résilience de la population de Kirundo », a déclaré Virginia Villar Arribas, Directrice et Représentante du PAM au Burundi lors de la réception symbolique de ce don du gouvernement du Japon. Le projet est en cours d’exécution par le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) en collaboration avec le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida et l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Concern Worldwide.
La province de Kirundo est l’une des provinces les plus affectées par la malnutrition chronique et l’insécurité alimentaire. « Le PAM utilisera ce financement pour fournir des intrants nutritionnels aux femmes enceintes et aux mères allaitantes en vue de répondre à leurs besoins nutritionnels pendant la grossesse, de lutter contre les infections et de réduire le risque de mortalité infantile », a-t-elle souligné avant d’ajouter que le PAM soutiendra aussi l’éducation nutritionnelle à base communautaire à travers laquelle les femmes formeront d’autres femmes dans leur voisinage sur les thématiques liées à l’allaitement maternel exclusif, à l’alimentation du nouveau-né et du jeune enfant, aux pratiques d’hygiène et à la planification familiale.
Le Japon, un partenaire important dans la lutte contre la malnutrition
Selon Miyashita Takayuki, ambassadeur du Japon auprès de la République du Burundi, le gouvernement du Japon apporte son soutien au gouvernement du Burundi en collaboration avec le PAM. Cette contribution est la deuxième au cours de cette année 2019. La première a été accordée en février. « Je suis heureux de pouvoir travailler avec le PAM pour améliorer la santé et le bien-être des populations burundaises et nous remercions le PAM-Burundi. Le Japon continuera à soutenir le développement du Burundi” a-t-il déclaré.
Au total, le PAM a reçu 2,8 millions de dollars américains du peuple japonais en 2019 pour le traitement et la prévention de la malnutrition ainsi que la fourniture des repas scolaires aux élèves dans les provinces les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon les résultats de l’enquête démographique et de santé réalisée par le Gouvernement du Burundi et ses partenaires (EDS 2016-2017), 56 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique-dépassant ainsi le seuil critique de 40% fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le rôle de la femme est prépondérant dans le changement de comportement
Suivant l’approche «Care Group» initié par le PAM, les femmes exercent entre elles un contrôle social qui favorise le changement comportemental au niveau du ménage et influence à long terme les normes sociales et culturelles. « Nous leur apprenons à améliorer les conditions de bonne nutrition de leurs enfants depuis la naissance et comment diversifier l’alimentation. Ce qui favorise le changement de comportement dans les ménages », a souligné Mme Arribas. La malnutrition chronique a un effet dévastateur sur les enfants. Elle affecte la capacité d’apprentissage, les performances scolaires et la productivité à l’âge adulte. Le gouvernement est activement engagé dans la lutte contre la malnutrition en devenant membre du mouvement SUN (Scaling Up Nutrition) depuis 2013.
Le PAM soutient les efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté, la sous nutrition, et la faim à travers des programmes de sécurité alimentaire et de nutrition qui ciblent, en particulier, les réfugiés, les déplacés internes et les retournés, les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et les mères allaitantes. Il soutient aussi les petits producteurs locaux en leur facilitant l’accès au marché et aux moyens et techniques de réduction des pertes post-récoltes.