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Pénurie du carburant : la mobilité encore mise à mal

La pénurie du carburant a encore frappé depuis le début du mois de février. L’essence est le plus concerné. Les activités économiques sont au ralenti. Un reporter de Burundi Eco a fait un tour dans la ville de Bujumbura pour s’enquérir de la situation qui prévaut.

La difficulté d’approvisionnement en carburant observable au Burundi depuis quelques jours bouscule déjà la mobilité des biens et des personnes.

 

Le secteur de transport est encore touché par la pénurie du carburant. Les répercussions sont médiates sur les activités économiques. La difficulté d’approvisionnement en carburant observable au Burundi depuis quelques jours bouscule déjà la mobilité des biens et des personnes. Les prix des tickets de voyage ont de nouveau flambé après un intervalle de stabilité relative. Dans la ville de Bujumbura, le prix du ticket qu’il faut payer en se déplaçant dans un taxi a fortement augmenté. « J’avais besoin d’un taxi pour faire le trajet Kinanira-Mutakura et j’ai été obligé de payer 17 000 FBu », se lamente un habitant du quartier Mutakura dans le Nord de la capitale économique Bujumbura. Ce trajet coûte au maximum 10 000 FBu quand le secteur de transport ne connait pas de difficultés.

Pour M.K, un taximan de Bwiza qui n’a pas voulu que son nom soit dévoilé, la hausse des prix du ticket de transport est compréhensible pendant la période où le secteur du transport est confronté à la pénurie du carburant. « Nous sommes obligés de revoir à la hausse les prix du ticket de transport, car nous devons payer un versement journalier au patron. Or, on est parfois condamné à travailler à temps partiel ou à s’approvisionner à un prix spéculatif », explique-t-il. A longueur de journées, de longues files d’attente se font remarquer devant les différentes stations-services de la municipalité de Bujumbura.

La mobilité entre la capitale économique et l’intérieur du pays également atteint

Les frais de transport pour les trajets relativement longs, comme celui reliant la capitale économique et les chefs-lieux des provinces ont également brillé par leur hausse. Nous avons rencontré les chauffeurs des petits bus opérant entre l’intérieur du pays et la capitale économique qui nous ont fait savoir que les frais de déplacement entre les villes de Bujumbura et Gitega auparavant fixés à 10000 FBu sont aujourd’hui passés à 13 000 FBu. Le prix du ticket entre Bujumbura et Muramvya qui ne dépassait pas habituellement 4500 FBu a rebondi à 6000 FBu. Ces chauffeurs qui, naturellement, se conforment peu au tarif officiel en fixant les prix du ticket de transport affirment également que le prix du transport des bagages doit aussi être revu à la hausse. Ce qui influe directement sur la hausse des prix des biens sur le marché.

Le Burundi baigne toujours dans des difficultés sans limite causées par la pénurie du carburant. Ce problème est apparemment resté sans solution durable durant plusieurs mois.

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