La Cosesona se réjouit du fait que le conseil des ministres a fixé 45 comme valeur du point emploi pour déterminer les rémunérations équitables des fonctionnaires. Un montant de 125 milliards de FBu a été fixé pour mettre en œuvre cette politique salariale. Néanmoins, Cosesona demande alors au gouvernement d’avoir la même compréhension en ce qui est de la période de mise en application de la politique salariale et du déblocage et de l’évolution de la carrière des travailleurs
Le document de la politique salariale a été analysé dans la réunion du conseil des ministres du 7 juillet 2021. Au cours des échanges, le conseil des ministres a recommandé que dans les calculs à faire, il faut considérer la valeur du point d’indice «45», car l’application de la valeur 28 causerait une diminution des salaires de certains fonctionnaires. Le montant de 125 milliards de FBu prévu pour mettre en œuvre cette politique salariale sera étalée sur 10 ans et non sur 5 ans. Pour ce faire, un montant de 12,5 milliards FBu sera disponibilisé chaque année pendant 9 ans, avec possibilité qu’il soit majoré à mi-parcours si les ressources le permettent. Concernant le montant de 34 milliards de FBu qui était prévu pour cette année, seulement 25 milliards de FBu seront utilisés et les 9 milliards de FBu restants constitueront une base qui sera complétée pour l’année prochaine.
Victor Ndabaniwe, président de la Cosesona : «Cosesona se réjouit de la position prise par le gouvernement en fixant 45 comme valeur du point emploi».
Cosesona se réjouit de la fixation de 45 comme valeur du point emploi
Cosesona se réjouit de la position prise par le gouvernement en fixant 45 comme valeur du point emploi pour éviter que la reforme introduite dans le système de rémunération des fonctionnaires ne vienne pour constituer un problème au lieu d’une solution aux questions soulevées. Selon Victor Ndabaniwe, président de la Cosesona, cela prouve que l’Etat est préoccupé par l’équité dans les rémunérations de ses cadres et agents. « Le fait d’adopter la valeur 45 comme valeur du point emploi qui exige le déblocage d’une enveloppe de 125 milliards de FBu en vue de la mise en œuvre de cette politique longtemps attendue est un geste qui donne une issue favorable aux préoccupations des fonctionnaires. Cela montre que le gouvernement vient de faire un pas de géant puisque au conseil des ministres du 7 juillet 2021, il n’avait promis que 34 milliards de FBu pour toute la réforme, soit une augmentation de plus de 91 milliards de FBu», indique- t- il.
Ndabaniwe laisse entendre que cette enveloppe va permettre de rapprocher les salaires qui étaient très disparates et d’éviter de revoir à la baisse les salaires déjà atteints si c’était la valeur 28 qui était prise en compte. Cette mesure permettra de réduire le mouvement de transfert des fonctionnaires vers les secteurs jugés plus favorisés puisqu’ à travail égal, on aura un salaire égal.
Certaines incompréhensions soulevées
Cependant, malgré le choix judicieux qui allait ouvrir la voie à une solution aux revendications des fonctionnaires, force est de constater que la période adoptée par le conseil des ministres pour la mise en application de cette politique est trop longue et n’apporte pas de solutions à la hauteur des attentes des fonctionnaires. De plus, le gel des annales a eu un impact négatif sur l’évolution de la carrière des fonctionnaires alors que les ordonnances conjointes des ministres en charge des finances et de la fonction publique sur l’ajustement salarial ne faisaient pas mention du gel de la carrière.
En effet, le comité technique de pilotage avait proposé une période de 5 ans compte tenu de la longue période de gel des annales, des primes et des indemnités. Cette période avait été aussi pensée en tenant compte du niveau des salaires des fonctionnaires qui reste très bas. De plus, ce comité a analysé le document de l’étude et a trouvé que l’entrée dans le nouveau système de rémunération devrait passer par le déblocage de la carrière des travailleurs sans toutefois demander la régularisation pécuniaire y relative. La demande de déblocage de la carrière se fonde sur le fait que la situation actuelle montre qu’un fonctionnaire qui a été engagé en 2016 touche le même salaire que celui recruté en 2022 alors qu’il a régulièrement eu ses bulletins de notation. Pour les syndicats affiliés à la cosesona, une rencontre avec les décideurs tel que recommandé par le conseil des ministres revêt un caractère urgent en vue d’analyser les modalités de la mise en œuvre de la politique salariale et échanger sur le déblocage et l’évolution de la carrière.
Cosesona demande alors au gouvernement d’avoir la même compréhension en ce qui est de la mise en application de la politique salariale et du déblocage et de l’évolution de la carrière des travailleurs.