La gestion des stocks de maïs a été émaillée de pas mal de défis. Ce sont entre autre la lenteur dans l’octroi des matériels, à savoir : les humidimètres, les balances, les hangars de stockage et les sacs de conservation appropriés. Malgré ces griefs, 14 mille tonnes de maïs sur une prévision de 200 mille tonnes ont été collectées au niveau national. Le montant utilisé est de 8 milliards de FBu. Pour éviter que l’Etat ne tombe pas en faillite, le prix d’achat du maïs par kg au consommateur est fixé à 1080 FBu. Certains députés et consommateurs déplorent que ce prix est élevé
Dans une descente effectuée ces derniers jours par les honorables députés de la commission chargée de l’agriculture et de l’élevage, il a été constaté que la gestion des stocks de maïs est émaillée de pas mal d’embûches. Ce sont entre autres la lenteur dans l’octroi des kits comme les humidimètres, les balances, les hangars de stockage et les sacs de conservation appropriés. Cela a poussé les députés à inviter Domitien Ndihokubwayo, ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique à une séance de questions orales jeudi le 2 septembre 2021.
A cette occasion, les députés s’inquiètent du fait que le manque de ces kits pourrait être à l’origine de la diminution de la quantité de maïs récolté et que le pays risque d’enregistrer une perte. Selon ces derniers, le maïs risque de pourrir suite aux mauvaises conditions de conservation. De plus, puisqu’on a procédé à la conservation sans se rendre compte que ces denrées alimentaires sont bien sèches, ces députés craignent que ces produits vont perdre du poids et que ce soit aussi une perte pour l’Etat.
Le gouvernement encourage la population à travailler dans des coopératives pour augmenter la production.
Le ministre tranquillise
Sur ces inquiétudes, Ndihokubwayo tranquillise que l’Etat ne va pas enregistrer des pertes. Selon lui, c’est la raison pour laquelle le prix du maïs au consommateur est fixé à 1080 FBu, soit une augmentation de plus de 62% par rapport au prix au producteur qui est fixé à 680 FBu.
Et les commerçants vont s’approvisionner à 970 FBu le kg selon le ministère ayant le commerce dans ses attributions. Puisque le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions a fait remarquer que les matériels de stockage et de conservation leur sont parvenus tardivement, Ndihokubwayo fait savoir que tout projet qui nait doit nécessairement rencontrer des défis pendant la phase de lancement. «On ne s’est pas bien préparé à cela dès le début du projet. Raison pour laquelle il y a eu quelques défis qui ont été remarqués», poursuit-il.
Et Ndihokubwayo de les informer qu’un budget de 34 milliards de FBu était prévu pour la collecte de la récolté du maïs. Il a été emprunté à la BRB à un taux de 2%. Néanmoins, seulement 8 milliards de FBu ont été utilisés. Les 26 milliards de FBu seront remis à la BRB pour éviter de payer des intérêts énormes. Avec ce montant, 14 000 mille tonnes de mais ont été collectées au niveau national, laisse entendre Ndihokubwayo.
Le prix d’achat du maïs au consommateur fixé à 1080 FBu
Certains députés ne sont pas satisfaits du prix du maïs au consommateur qui a été fixé par l’Etat. Selon ces derniers, le prix d’achat du maïs au consommateur de 1080 FBu est exorbitant si on tient compte du prix d’achat au producteur qui est de 680 FBu le kg. Et de proposer au moins le prix de 820 FBu pour parvenir à améliorer des conditions de vie de la population.
Même son de cloche chez les consommateurs qui se sont entretenus avec Burundi Eco. Selon Jacqueline Butoyi, habitant la zone Ngagara, le prix par kg au consommateur est élevé. Et de préciser que cela altère les conditions de vie des ménages, car on a déjà interdit l’importation de ces denrées alimentaires. Pour Pierre Nduwayo, président de l’Association Burundaise des Consommateurs-Transparency International Burundi (ABUCO-TI Burundi), le consommateur n’a pas été tenu en considération, car d’emblée, le prix d’achat au consommateur est relativement élevé par rapport au prix d’achat au producteur.
Notons qu’il était prévu de collecter 200 mille tonnes de maïs comme le montre la note sur la commercialisation du maïs pour la saison culturale 2021 A qui été présentée par le ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme lors de la réunion du conseil des ministres du 3 mars 2021.