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Quand la BAD compte  améliorer la production agricole burundaise

La Banque Africaine de Développement a annoncé un financement de plus de 323 millions de dollars américains pour le projet de développement intégré Burundi-Rwanda afin de  booster la production agricole et  de faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays voisins. Du côté du Burundi,   un montant de  120 millions de dollars  est affecté dans l’agriculture afin de favoriser la diffusion des technologies pour la transformation agricole  et la mise en place des infrastructures de production résilientes.

Les agriculteurs burundais vont bénéficier du projet de développement intégré Burundi-Rwanda financé par la BAD à la hauteur de de 323 millions de dollars américains.

La Banque Africaine de Développement (BAD) vient d’approuver un financement de plus 323 millions de dollars américains pour mettre en œuvre le projet de développement intégré Burundi-Rwanda (BRIDEP). Ce projet permettra d’améliorer la production agricole, les liaisons de transport transfrontalières et de faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays voisins.

«Le projet  vise à  augmenter la productivité et la production des chaînes de valeur agricoles prioritaires (maïs, riz, porc et volaille) en appliquant à plus grande échelle des technologies agricoles climato-intelligentes et à promouvoir l’agro-industrialisation et la création d’emplois dans les chaînes de valeur ciblées», lit- on dans  le plan de mise œuvre de ce projet. Il  favorisera  l’intégration régionale et le commerce par la construction des infrastructures routières. Il compte également  réduire les coûts de déplacement et renforcer la sécurité routière. Ce projet sexennal  compte démarrer  au mois de novembre prochain  pour  prendre fin en décembre 2030.

Plus 120 millions de dollars décaissés au profit des agriculteurs burundais

Pour  le Burundi, le Fonds Africain de Développement ( FAD), guichet concessionnel du Groupe de la Banque Africaine Développement a accordé un don de 48,94 millions de dollars, renforcé par un autre don de 26,95 millions de dollars provenant de la facilité d’appui à la transition. Le Burundi tirera profit  également d’un cofinancement du Fonds international de développement agricole d’environ 50 millions de dollars. Le reste du montant du projet  est accordé au Rwanda sous forme  d’un prêt pour le  développement des infrastructures résilientes.

Les fonds du Burundi seront affectés  principalement dans le domaine de l’agriculture, surtout dans la diffusion des technologies pour la transformation agricole  et la mise en place des infrastructures de production résilientes afin d’améliorer le rendement  et la résilience des chaînes de valeur prioritaires. « Le projet  facilitera ainsi l’accès aux semences et de garantira la disponibilité des engrais et des pesticides pour 24 000 hectares de terres aménagées». Le financement couvrira aussi la création des agropoles dans les provinces de Cibitoke et de Karuzi.

Des  millions de personnes en profiteront

L’implémentation de ce projet multinational se concentre principalement sur la plaine de la Ruzizi (à la frontière entre le Burundi, la RDC et le Rwanda), dans la région Centre-Est du Burundi, et sur les routes transfrontalières dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Rwanda.

La BAD projette  que  120 000 Burundais dont 80 000 dans les provinces de Bubanza, Bujumbura et Cibitoke, et 40 000 dans les provinces de Gitega, Karuzi et Muramvya bénéficieront directement du projet. Quant à la  composante Rwanda, le projet étend la réfection des routes aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, proches du Burundi et de la RDC, qui profite à environ 2 millions de citoyens burundais et rwandais. La BAD estime  que  les agriculteurs, les commerçants et la population en général vont profiter de la réhabilitation des infrastructures routières et  de l’amélioration de la connectivité et du commerce.

D’après les cadres du bureau pays de la BAD au Burundi, à part  l’amélioration  de  la productivité et  l’augmentation des productions agricole et animale dans les quatre chaînes de valeur ciblées, le projet permettra la création d’environ 20 000 emplois additionnels tout en renforçant les capacités et les interventions dans les  secteurs public, privé et des organisations de producteurs .

La BAD révèle que  la composante Rwanda porte sur le volet routier. «Elle prévoit la réhabilitation des routes transfrontalières pour les rendre conformes aux normes en matière de revêtement bitumineux, soit 215 kilomètres, y compris les routes reliant le Rwanda au Burundi, à la République Démocratique du Congo et à l’Ouganda le long des corridors central et nord».

Une sous-composante du projet est axée sur la construction d’un poste-frontière à guichet unique à la frontière d’Akanyaru Haut, entre le Rwanda et le Burundi, afin de renforcer le commerce entre les deux pays et au sein de la CAE. Toutefois, les tensions  politiques entre les deux pays frères et la fermeture  temporaire de la frontière  impactent négativement le commerce frontalier.

Les agriculteurs  burundais  vont bénéficier du projet de développement intégré Burundi-Rwanda financé par la BAD à la hauteur de de 323 millions de dollars américains.

 

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