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Quand la jeunesse de Bubanza s’implique dans le digital et l’agri-élevage

Pour réduire la fracture numérique, l’administration provinciale de Bubanza à l’Ouest du pays a confié la gestion d’un télécentre communautaire polyvalent à la jeunesse. Celle-ci se regroupe également en associations et en coopératives pour pratiquer l’agri-élevage

Félicien Ndoricimpa, président du conseil national de la jeunesse dans la province de Bubanza : « La gestion d’un lélécentre communautaire polyvalent constitue une solution à la connexion à l’Internet pour la jeunesse ».

 

Selon Félicien Ndoricimpa, président du conseil national de la jeunesse dans la province de Bubanza, les autorités provinciales ont confié la gestion d’un télécentre communautaire polyvalent à la jeunesse. Celle-ci, indique-t-il, bénéficie gratuitement la connexion Internet. Avec cette connexion à l’Internet, précise M.Ndoricimpa, les jeunes font des compétitions en ligne. Cela sans oublier qu’ils reçoivent des formations sur l’entrepreneuriat…Ce qui renforce la culture de l’utilisation des Technologies d’Information et de la Communication (TIC).

Prêcher par le bon exemple

M.Ndoricimpa informe que pour inciter les autres jeunes à travailler, les membres du conseil national de la jeunesse de toute la province de Bubanza se regroupent dans une coopérative dénommée Coopérative des Jeunes Leaders au Développement de Bubanza (COJLDB).

« Nous sommes trente membres de la COJLDB dont 10 filles. La coopérative a un capital de 15 millions de FBu. Elle cultive le riz », explique M.Ndoricimpa.

Il notifie que les membres du conseil national de la jeunesse sillonnent les communes pour encadrer les apprenants pendant les vacances. Par ailleurs, ajoute-t-il, nous passons dans les universités pour inviter les lauréats des universités à venir prester dans leur province natale. Sont conviés au bénévolat ceux qui ne trouvent pas directement un emploi, dit M.Ndoricimpa.

Une jeunesse qui se cherche encore

M.Ndoricimpa avoue qu’il existe des jeunes qui n’ont pas encore compris qu’ils doivent créer leur propre emploi.

Et de déplorer : « Certains jeunes de la province de Bubanza abandonnent l’école pour s’occuper du repiquage des plants de riz. D’autres abandonnent à cause des grossesses non désirées. Par contre, il y a ceux qui parviennent à réussir, mais dont la gestion des avoirs devient problématique. Ces derniers sont souvent ceux qui travaillent en solo » avant de rappeler que pas mal de jeunes commencent à s’intéresser aux associations et aux coopératives.

La province de Bubanza attire les gens des autres provinces grâce à une diversité de richesses, principalement la culture du riz. Ce qui rend sa démographie galopante comme le signale David Ndayizeye, conseiller du gouverneur de la province de Bubanza chargé du développement. Il informe qu’en plus des richesses agricoles, la province s’enorgueillit également de la présence de faux palmiers dans le parc de la Rusizi, de différents arbres dans la forêt de la Kibira, de minerais, des eaux thermales de Rugazi…

Située au Nord-Ouest du pays, la province de Bubanza est l’une des 18 provinces qui composent le Burundi. Pour lui, cinq communes, à savoir : la commune de Bubanza, celle de Gihanga, celle de Mpanda, celle de Musigati et celle de Rugazi forment l’ossature de cette province.

« A l’Est de la province de Bubanza se situe la province de Kayanza et à son flanc septentrional se trouve la province de Cibitoke. Bubanza est frontalière à l’Ouest de la République Démocratique du Congo tandis qu’au Sud, il y a Bujumbura-mairie et la province de Bujumbura », précise M.Ndayizeye.

Le conseiller du gouverneur de la province de Bubanza chargé de développement fait remarquer que la population de la province de Bubanza vit principalement de l’agriculture et de l’élevage. Cette population est estimée à 625 282 habitants. Cela sur une superficie de 1089, 04 km2. La province de Bubanza s’étend sur trois régions naturelles, à savoir : la région naturelle de l’Imbo, la région naturelle de Mirwa et la région naturelle de Mugamba.

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