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Quand la passion devient une opportunité d’affaire

Depuis 2015, Aline Ndayikengurukiye fabrique des habits et d’autres objets à travers le tissage. Ce métier lui a permis de gagner sa vie avec toute son équipe.  Elle invite les autres jeunes à ne pas sombrer dans l’oisiveté

 

Des tisserands membre de l’association « Umugwiza Center » en train de travailler.

 

Cette jeune femme entrepreneure est native de la province de Bujumbura. Elle a été passionnée par le métier de tissage des habits et autres objets à savoir : les tricots, les nappes de table, les chapeaux, les fleurs, les draps, les sacs à mains, les bracelets, les boucles d’oreilles, les nœuds pour hommes, … Pour bien progresser, elle a décidé de former d’autres apprentis-tisserands. Maintenant elles sont au nombre de 15 et sont regroupés dans une association dénommée « Umugwiza Center » dont le siège social se trouve dans le quartier Gasenyi de la zone Gihosha en Mairie de Bujumbura.

Une fierté retrouvée

Après avoir terminé ses études, Mme Ndayikengurukiye a décidé de ne plus rester inactive à la maison. Cette brave dame avait l’ambition de savoir comment faire le tissage, et suivait sur les réseaux sociaux pour avoir des connaissances élargies en cette matière et cela lui plaisait beaucoup. Sa passion est devenue une source de revenus pour elle et pour tout le groupe comme elle l’affirme.

« J’ai trouvé que le tissage a une grande importance. Nous avons créé de l’emploi pour nous- mêmes. Même si la clientèle n’est pas suffisante, nous ne nous plaignons pas. Au début, cela n’a pas été facile, mais petit à petit nous progressons. Nous avons aussi des lois qui nous régissent comme un groupe qui s’est engagé à travailler ».

Les défis ne manquent pas

Ndayikengurukiye fait face à des défis surtout liés au manque de fonds pour faire évoluer son business et s’auto- développer davantage. « Nous fournissons beaucoup d’efforts pour la produire, mais, faute de moyens, nous ne sommes pas encore arrives à l’étape voulue, car nous comptons utiliser des machines ».

Elle évoque aussi le manque d’un appui dans leurs innovations et invite tous les burundais à valoriser les objets localement fabriqués par les burundais et à s’entraider mutuellement pour le développement du pays. Elle exhorte les jeunes à apprendre au moins un métier, car cela peut constituer une alternative pour pallier au chômage.  « Chacun doit se sacrifier pour pouvoir vivre. Nous ne pouvons pas tous devenir des fonctionnaires. Levons-nous et travaillons pour le bien-être de nos familles », ajoute-t-elle.

Aline Ndayikengurukiye prévoit organiser des formations a l’intention des autres femmes qui ont le courage et la volonté de travailler dans le domaine du tissage, mais les moyens lui font défaut.

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