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Quand le riz et l’eau ne font plus bon ménage

Mélance Maniragaba, rédacteur en chef adjoint.

La production du riz n’est pas reluisante ! La céréale la plus sollicitée dans le repas des Burundais que cela soit lors des consommations journalières ou pendant les fêtes est frappée par une faible production due au fait que le riz et l’eau ne font plus bon ménage. Ce qui occasionne l’augmentation du prix de cette précieuse denrée alimentaire dont plus d’un ne peut pas se passer.

Jean Kennedy Samaniro, directeur d’encadrement à la Société Régionale de Développement de l’Imbo (SRDI) a annoncé très récemment que le déficit du riz pour les ménages est de 37%. L’un des principaux défis à la production du riz cités est la carence de l’eau pour irriguer les rizières. Pourtant, le Burundi est classé parmi les pays les plus pourvus en eau.

Donc, on a encore de beaux jours devant nous pour exploiter cette eau. Par ailleurs, les sources en profondeur sont plus abondantes dans la région naturelle de l’Imbo. Une région fertile qui constitue la- zone d’intervention de la SRDI.

C’est dans la même région où des milliers des ménages sont en proie à des inondations causées par les eaux du plus grand réservoir d’eau douce d’Afrique, le lac Tanganyika et les crues de son important affluent qui est la rivière Rusizi. Ces eaux peuvent servir pendant même la saison sèche.

Ce n’est pas facile donc d’admettre que les rizières peuvent manquer d’eau si on tient compte de leur importance pour les ménages et, partant, pour le pays.

La mauvaise planification serait une explication de ne pas les rizières avec de l’eau. Nous reconnaissons que les secteurs qui s’occupent de la filière riz disposent des ingénieurs agronomes pour augmenter la production de cette céréale, même si l’effectif de ceux qui sont recrutés laisse encore à désirer. On n’a pas besoin alors de tirer la sonnette d’alarme pour les inviter à sortir des bureaux pour aller sur le terrain. Cela afin non seulement de mener des études, mais aussi d’installer des barrages hydro-agricoles mieux indiqués pour irriguer les périmètres rizicoles.

Sûrement que ces ingénieurs, s’ils sont de bonne foi, doivent prendre vite les responsabilités pour démontrer ce qu’ils ont appris à l’école, surtout que pas mal d’entre eux ont été soutenus dans leur cursus scolaire par l’Etat. La carence d’eau pour irriguer les périmètres rizicoles ne doit pas s’ériger en maître et nos ingénieurs agronomes sont invités à méditer sur le proverbe français qui dit que « Pierre qui roule n’amasse pas mousse » traduit par le fait qu’une vie insouciante et instable ne permet pas la construction d’un patrimoine consistant.

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