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Quand Picasso inspire les artistes Burundais

Abdoul Mahuba, un jeune artiste burundais s’engage à exploiter ses talents de dessinateur dans la ville de Bujumbura. Il a passé une grande partie de son enfance à imiter certaines images d’où lui est venue sa passion de dessinateur. Ce natif de Bwiza n’a jamais fréquenté l’école d’art, mais il excelle dans ce métier. Portrait.

Au Burundi, les oeuvres d’art n’ont pas assez de valeur comme c’est le cas dans d’autres pays.

Abdoul Mahuba a développé sa passion de dessinateur dès l’école maternelle. « Depuis tout petit, je dessinais naturellement, je me réjouissais toujours quand j’avais le cours d’art, car c’était le seul dans lequel j’excellais. Je ne suivais presque jamais en classe, toujours plongé dans mes croquis. Mes cahiers de notes n’étaient remplis que de dessins et même mes parents me déconseillaient de mélanger l’art et les autres matières mais je m’y plongeais d’avantage et ils en venaient même à me punir à cause de cette désinvolture, mais je continuais quand même”.

D’où lui vient son inspiration ?

Mahuba nous raconte que depuis tout petit, il essayait d’imiter certaines images qu’il voyait à la télévision : « J’ai réalisé que le dessin était ce que je préférais le plus ». Il ajoute qu’il prenait pour modèle un de ses amis dessinateurs et précise qu’il a été beaucoup inspiré et encouragé par les histoires d’anciens artistes qu’il entendait raconter ici et là. « Prenons l’exemple de Pablo Picasso qui est d’ailleurs mon idole. Il est devenu célèbre à l’âge de 50 ans. Son histoire m’a fait réaliser que j’atteindrais tôt ou tard mes objectifs.

Les défis ne manquent pas

Hormis le manque d’outils, Mahuba précise que le manque de clients et de confiance sont parmi les défis auxquels il fait face. Compte tenu du nombre croissant de dessinateurs œuvrant dans la ville de Bujumbura, parfois il lui est difficile de trouver des clients. « N’oublions pas qu’au Burundi la valeur de l’art n’est pas perçue comme dans d’autres pays de la sous-région. Parfois, les relations interpersonnelles priment sur la qualité des œuvres. Il est plus facile de vendre son œuvre à ses proches (amis, famille) que de séduire un client potentiel ».

Projet d’avenir

Aujourd’hui, le plus grand rêve d’Abdoul Mahuba est de disposer d’une grande galerie d’art où il pourra exploiter son talent et donner des formations aux autres jeunes talentueux.

Il ajoute également qu’il envisage faire des expositions dans les plus grands musées contemporains des différents pays et mégalopoles étrangères, mais également raconter ses propres histoires à travers les bandes dessinées, car l’art lui permet de s’exprimer, d’extérioriser ce qui est en lui, dit-il.

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