Le bilan des dégâts causés par les pluies diluviennes mêlées de vent violent des 19 mars et 21 mars 2021 inquiète plus d’un. Des centaines d’infrastructures tant publiques que privées ont été détruites. Une personne a été morte électrocutée. Les détails dans ce numéro
Les pluies diluviennes mêlées de vent violent qui se sont abattues sur certaines localités du pays vendredi le 19 mars 2021 ont causé des dégâts non négligeables. Dans la zone Maramvya de la commune Mutimbuzi, province Bujumbura, la police nous apprend que 48 maisons et une salle de classe de l’ECOFO Buhomba ont été emportées par le vent. Dans la zone Gatumba, 72 maisonnettes construites en tentes dans le site kinyinya II, 270 maisons, 3 salles de classe de l’ECOFO Gatumba III, le bureau de direction de l’ETS Gatumba, 4 églises sur la colline Mushasha I, kinyinya I et II ont subi le même sort. 2 poteaux électriques ont été endommagées sur les collines kinyinyaI et II. Dans la zone Rukaramu, 140 maisons de la colline kigwati I et 9 salles de classes de l’ECOFO Rukaramu ont été détruites suite à cette catastrophe. Dans la zone Rubirizi, 41 maisons et une église se sont effondrées suite aux fortes pluies mêlées de vent violent.
Le bilan des dégâts causés par les pluies diluviennes mêlées de vent violent des 19 mars et 21 mars 2021 inquiète plus d’un.
Deux jours après, c’est-à-dire dimanche le 21 mars 2021 vers 16 h 00, certains endroits de la municipalité de Bujumbura ont été aussi la cible de fortes pluies mêlées de vent violent. Les dégâts provisoires tant matériels qu’humains ont été enregistrés.73 maisons d’habitation dont 33 dans le quartier Gasekebuye, 8 dans le quartier Gitaramuka, 13 dans le quartier Kamesa et 19 dans le quartier Kinanira II ont été détruites dans la zone Musaga de la commune Muha. Dans la zone Kanyosha de la commune Muha, 159 maisons, 5 églises et une école ont été détruites. 6 poteaux électriques ont été endommagés et une étudiante de l’Université du Burundi dans la faculté de Médecine a été électrocutée et est décédée sur le champ. D’après toujours l’administration, ce bilan désastreux pourrait s’alourdir.
Les victimes dans la désolation
Les victimes ne savent pas à quel saint se vouer. Michel Nibogora, habitant la zone Musaga indique que chaque fois qu’il pleut, les dégâts enregistrés sont colossaux. Une grande partie de la ville est immédiatement inondée. Des infrastructures tant publiques que privées s’effondrent. Des blessés et même des morts sont enregistrés. Mme Mariam, habitant la zone Kanyosha, quartier Gisyo abonde dans le même sens. S’il pleut, la population est dans une peur panique. Elle s’attend à la destruction des maisons et des champs de différentes cultures. Le Recteur du petit séminaire de Kanyosha, une des écoles qui ont été victimes de la pluie mêlée du vent violent de dimanche le 21 mars 2021 s’inquiète aussi du fait que certaines infrastructures de ce séminaire ont été détruites. Ce sont entre autres la toiture d’un du dortoir, de l’étable et du poulailler. Il demande à la population de penser à adopter des mesures visant l’adaptation au changement climatique et la réduction de ses effets. A titre d’exemple, la plantation des arbres est une nécessité. Il précise cela, car c’est la partie de ce séminaire qui n’est pas couverte d’arbres qui a été touchée par cette catastrophe. Ces victimes demandent à l’Etat de leur venir en aide.
Notons que les ministères de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique et de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre ont effectué une visite lundi le 22 mars 2021 dans certains quartiers victimes de ces pluies diluviennes mêlées du vent violent. A cette occasion, Pierre Nkurikiye, porte -parole du ministère ayant en charge la gestion des catastrophes dans ses attributions fait savoir les activités anthropiques font partie des causes qui font que la ville de Bujumbura est devenue la proie facile des inondations. Selon lui, certains habitants de la capitale économique s’arrogent le droit de construire des maisons dans des endroits à très haut risque. Raison pour laquelle il y a beaucoup de constructions anarchiques qui s’observent dans certains quartiers comme Kinogono, Gitaramuka, Gikoto, etc. Il n’y a plus de routes ni de caniveaux. Il leur demande de changer de ce comportement pour inverser la tendance.