Depuis décembre 2020, la Regideso a mis fin au contrat qui le liait avec Payway-Burundi, une société qui appuyait la Regideso dans les opérations de facturation, de paiement des produits eau potable et électricité et de paiement des factures. Burundi Eco a contacté les services de la Regideso pour se rendre à l’évidence de la situation d’après ce divorce tant souhaité par le gouvernement
Le gouvernement burundais a jugé non rentable la sous-traitance entretenue par la Regideso. Cette société à caractère commercial a repris en main le travail de distribution des unités cash-power dans le pays. Après l’annonce de la rupture du contrat avec Payway-Burundi, le nombre de points de vente des unités de la Regideso a fortement chuté. En revanche, les points de vente de la Regideso fonctionnent jusqu’à 22 heures du soir. Ce qui permet de désengorger les guichets.
Sur certains points de vente que nous avons visités, la situation n’est pas alarmante. Arrivé à la direction commerciale de la Regideso aux environs de 17 heures, quelques personnes seulement attendent d’être servies. Selon un des clients rencontrés sur place, le problème se situe au niveau de la proximité du service pour les clients. « Payway-Burundi nous aidait à nous approvisionner à des distances plus proches », indique-t-il. Pour cet habitant de la zone Bwiza dans la commune Mukaza, il ne suffit que de choisir un bon moment pour se rendre au point d’approvisionnement, car il existe aussi des heures de pointe qu’il faut essayer d’éviter.
La population se lamente comme quoi les services de la Regideso ne sont pas facilement accessibles, cette institution partage les mêmes préoccupations.
La même situation s’observe au point de vente de la Gare du Nord. A 10 heures du matin, trois personnes seulement sont présentes au bureau de la Regideso. Une d’entre elles est un commerçant de farine de maïs. Il est propriétaire d’une machine à moudre et vient s’approvisionner en unités cash-power. Un peu plus exigeant, celui-là pense que la Regideso devrait étendre ses points de vente et continuer dans le mode de travail qui était utilisé par Payway-Burundi. « Et pourquoi pas ne pas engager de petits détaillants comme l’avait fait Payway-Burundi ? », s’interroge le client. Cependant, il fait remarquer que le nombre de demandeurs de services s’accroit légèrement, surtout à la fin du mois.
La Regideso prévoit de moderniser ses services
Certains clients qui s’étaient habitués à acheter des unités cash-power dans les boutiques proches de chez eux se lamentent. Les points de vente de la Regideso ne sont pas toujours très proches des consommateurs. Pour tenter de faciliter la tâche à ses clients, cette société distribue elle-même les unités cash-power et règle les factures avec ses clients au niveau de ses trois bureaux se trouvant dans la Mairie de Bujumbura. En plus de ces trois bureaux où se sont ouverts les guichets de paiement, Regideso a sollicité les services de la Banque de Crédit de Bujumbura.
Alors que la population se lamente comme quoi les services de la Regideso ne sont pas facilement accessibles, cette institution partage les mêmes préoccupations. Les informations reçues des services de la communication de la Regideso font état d’une société très ambitieuse. Selon des sources officielles, la Regideso envisage non seulement de multiplier les points de vente, mais aussi elle prévoit dans l’avenir de moderniser ses services par moyen électronique. Seulement, selon les mêmes sources, il s’agit d’un grand projet qui doit être préparé sur un bon temps. Sur la question de savoir si la Regideso a l’intention d’implanter les points de vente dans les quartiers, les services de la Regideso n’ont pas été spontanés à répondre. Mais la préoccupation est là. « La Regideso ne peut pas monter en un laps de temps. C’est difficile de faire en un temps record ce que Payway-Burundi a fait pendant 5 ans », a commenté notre interlocuteur.