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Regideso : Vers l’électrification de 36 localités de l’intérieur du pays

Le ministère en charge de l’énergie s’active dans la promotion de l’électrification du monde rural. L’électrification de 36 localités de l’intérieur du pays figure sur son agenda. Le coût du projet est estimé à plus d’un milliard 700 millions de FBu. Les détails dans ce numéro   

Le Burundi compte électrifier 36 localités de l’intérieur du pays dont 23 chefs-lieux des communes et 13 centres secondaires jugés importants par le raccordement au réseau interconnecté de la Regideso. Les communes concernées par le projet sont entre autres Muhuta, Bugarama, Kabezi, Ryansoro, Nyarusange, Buraza, Kibago, Vugizo, Musongati, Giharo, Gitanga, Nyabitsinda, Kinyinya, Gisuru, Bweru, Cendajuru, Gisagara, Shombo, Butihinda, Giteranyi, Mwakiro, Buhinyuza, et Ndava, lit-on  dans le rapport conjoint sur le projet d’électrification des localités non encore électrifiées du Ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines et la REGIDESO publié au mois de mai 2021. Le coût du projet est estimé à 1.711.133.345,6 BIF

Le présent projet d’investissement prévoit la construction de 323 km de nouveaux réseaux MT aériens, dont 174 km de section 35/6 Al/Ac, 96 km de section 95/15 Al/Ac et 53 km de section 120/20 Al/AC, la création et le raccordement au réseau MT existant de 70 postes MT/BT de type H61, dont 63 postes de puissance unitaire 100 kVA et 7 postes de puissance unitaire 160kVA. Et d’ajouter la construction de 235 km de nouveaux réseaux BT aériens, dont 117 km de section 70 mm² et 118 km de section 35 mm.

Le Burundi compte électrifier 36 localités de l’intérieur du pays dont 23 chefs-lieux des communes et 13 centres secondaires jugés importants par le raccordement au réseau interconnecté de la Regideso.

Quid des ménages à indemniser ?

Selon le ministère en charge de l’énergie, l’effectif total des ménages affectés à indemniser est estimé à 3991. De plus, au total 482 ha des terres sont affectés dont 308 ha appartenant aux propriétaires privés et 126 ha relevant du domaine public. Le nombre d’arbres à abattre est estimé à 69.425 dont 6.425 arbres forestiers, 1.361 avocatiers, 12.868 bananiers, 12.921 caféiers, 382 citronniers, 30536 eucalyptus, 207 goyaviers, 2995 grevilia, 283 mandariniers, 132 manguiers, 240 organiers, 633 palmiers, 61 papayers et  381 théiers.

Les effets positifs attendus

Au cours de l’exécution des travaux et en phase opérationnelle, le même rapport fait remarquer que l’un des principaux effets positifs attendus est la création d’emplois. Les travaux de construction de nouveaux postes et de montage des poteaux contribueront par ailleurs au transfert des compétences à l’endroit des travailleurs locaux. Outre les emplois directs, la présence du chantier entrainera l’offre de différents biens et services pour couvrir les besoins des travailleurs. En phase d’exploitation, le projet approvisionnera en électricité les 36 localités non encore électrifiées au Burundi. Ce qui contribuera à améliorer le bien-être des bénéficiaires et créera les conditions pour l’accroissement des activités génératrices de revenus et l’amélioration de la qualité des services publics (santé et éducation) dans les agglomérations desservies.

Notons que le ministère en charge de l’énergie fait remarquer qu’au cours de ces dernières années, le Burundi a fourni des efforts considérables dans la production de l’énergie électrique. Plusieurs projets nationaux et régionaux de production de l’énergie électrique sont en cours de réalisation avec l’appui des partenaires au développement dont la Banque Africaine de Développement. Des travaux de construction de pas mal de barrages hydroélectriques ont été lancés. D’autres étaient déjà en cours. Pour le barrage de Rusumo falls, le ministère en charge de l’énergie indique que les travaux sont à 79%.  La puissance installée devrait augmenter de 78,7 MW en 2020 à 239 MW en 2026, soit une augmentation d’environ 200%. A moyen terme,  on laisse entendre que le pays risque de se retrouver avec un excédent d’énergie électrique qui ne pourra pas être consommée en raison des infrastructures de distribution de l’énergie électrique qui sont inadéquates ou tout simplement inexistantes. C’est dans ce cadre que le présent projet d’électrification des 36 localités de l’intérieur du pays dont 23 chefs-lieux des communes non encore électrifiés a été initié pour résoudre la situation de pénurie d’infrastructure de distribution.

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