Burundi Eco

Sauver ce qui ce qui peut encore l’être

Depuis un certains temps, la rivière Ntahangwa fait parler de lui dans certains quartiers de la ville de Bujumbura. Elle emporte

rivière

Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i

tout sur son passage (écoles, routes, maisons d’habitation, infrastructures routières, arbres, …. )

Avec l’augmentation de son débit, surtout en période pluvieuse, son lit se creuse continuellement et dangereusement. Les ravins s’étendent et par conséquent, détruisent ses berges. Les infrastructures publiques et les constructions environnantes s’effondrent ou sont sur le point de l’être. Certains sont fissurés et quelques riverains ont été contraints de déménager.

Peut –on condamner cette rivière ? Pas du tout. Sa fureur, sa colère et sa vengeance semblent fondées. Mais alors, à qui la faute ? De toutes les façons, son comportement est dicté par l’action humaine. En plus du déboisement, les gens exploitent de façon anarchique cette rivière. Ils extraient le sable, les pierres et moellon sans étude d’impact environnemental. Ils le font tellement mal de façon qu’ils traversent les bords de cette rivière. Ces derniers deviennent très larges et par conséquent fragiles.

L’Action Ceinture Verte pour l’Environnement (ACVE en sigle) avait décroché un contrat de protéger le littoral de la rivière Ntahangwa en plantant les arbres dans un espace dit de concession. Mais le contrat a été violé et, dans la zone réservée aux arbres, des maisons ont été construites. Ne revient-il pas aux pouvoirs publics qui ont ordonné la destruction des constructions en bois dans la ville de Bujumbura de s’activer pour empêcher ces constructions irrégulières dans la zone dangereuse? Que fait l’urbanisme ? Trop, c’est trop !! On a assez perdu ! Tout le monde assiste impuissamment à cette scène macabre. Il n’y a pas mille et un chemins pour gagner ce combat contre les catastrophes naturelles qui semble perdu d’avance. Seul le gouvernement peut sauver ce qui peut encore l’être.

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