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Rotary Club Bujumbura Ingoma : Quatre millions de FBu pour appuyer l’école des sourds-muets de Gitega

Créé en 1982, le centre d’éducation pour les déficients auditifs de  Gitega abrite  220 enfants dont 121 garçons et 99 filles tous des sourds-muets. Samedi le 24 novembre 2018, Rotary Club Bujumbura Ingoma a rendu visite à ce centre pour contribuer à son fonctionnement

Jules César Bukuru, président de Rotary Club Bujumbura Ingoma : « Notre souhait, c’est qu’on ne puisse pas venir quotidiennement avec des dons en vivres mais qu’on puisse financer ce centre avec des projets d’autofinancement »

Le Rotary Club est une association de bienfaiteurs qui a comme idéal de servir les plus démunis et les communautés de base. Une quarantaine de rotariens se sont rendus à l’école « Notre Dame de la Persévérance » de Mushasha en province Gitega avec un don en vivres. Jules César Bukuru, président de Rotary Club Bujumbura Ingoma a indiqué que ce club vient en aide au  centre des sourds-muets de Gitega depuis huit ans pour les soutenir dans la vie de tous les jours. « On sait  que c’est assez difficile de pouvoir éduquer 220 élèves qui vivent avec ce handicap avec peu de moyens. Ce que nous faisons, c’est collecter des dons à gauche à droite pour donner un coup de pouce à ce centre », a-t-il précisé.  Ils étaient  venus avec un don en grande partie composé de vivres et d’autres kits nécessaires. 500 kg de riz, 500 kg de haricot, 250 kg de sucre, 200 pièces de papiers de toilette, des savons, de serviettes hygiéniques pour les filles et quelques habits. Le cout de ce don est estimé à quatre millions de FBu

Les projets d’autofinancement, un objectif de Rotary Club Bujumbura Ingoma

« Notre souhait, c’est qu’on ne puisse pas venir quotidiennement  avec des dons en vivres mais qu’on puisse financer ce centre avec des projets d’autofinancement. C’est pourquoi nous avons aussi pensé à apporter quelques semences et  des produits phytosanitaires»,  a fait savoir M. Bukuru.  En 2017, Rotary Club Bujumbura Ingoma avait proposé  un projet qui pourrait permettre au centre de s’autofinancer, notamment par l’élevage des porcs et l’achat des terrains cultivables,  mais cela n’a pas abouti. « Le projet n’est pas abandonné,  mais  nous continuons à toquer auprès de nos bailleurs et partenaires pour que ce centre puisse initier  des activités génératrices de revenus et s’autofinancer », a-t-il ajouté.

Rotary Club Bujumbura Ingoma vient en aide au centre d’éducation pour les déficients auditifs depuis huit ans.

Des défis qui minent l’école et les enfants qui la fréquentent

Selon Spès Bandora, directrice du centre d’éducation pour les déficients auditifs de Gitega, le problème majeur est que ces enfants viennent souvent de loin et de familles pauvres. Il y a une difficulté de les amener jusqu’à l’école. Les uns arrivent en retard, les autres abandonnent carrément,  car les parents n’ont pas de moyens pour payer le ticket de transport. L’autre défi est le manque d’enseignants qualifiés suffisants pour une bonne éducation de ces enfants. « Nous devons donc essayer de limiter l’accueil pour ne pas surcharger les quelques enseignants dont nous disposons », regrette-t-elle. Le matériel didactique pose aussi problème parce que les manuels pour les sourds-muets coûtent cher,  mais aussi il y a les appareils auditifs que le centre ne parvient pas à acheter pour tous les élèves.

Mme Bandora affirme que même si le centre fait tout pour éduquer ces enfants, il leur est difficile de trouver de l’emploi après leurs études, car les gens sont réticents quant à  leurs capacités professionnelles vu que peu d’employeurs connaissent leur langage. « Une grande partie de ces enfants se retrouvent dans de petits expédients comme la broderie, la vannerie ou la couture », a-t-elle déploré.

Le président de Rotary Club Bujumbura Ingoma a rassuré les autorités de ce centre que le club va tout faire pour aider ces enfants à poursuivre leurs études et ne ménagera aucun effort pour qu’ils puissent trouver un emploi  décent, car les gens doivent savoir que leur handicap n’affecte pas leurs capacités professionnelles.

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