Manque de documents, corruption, accidents, surnombre de passagers, mauvaise organisation de leurs associations, le mauvais état des routes ; tels sont les problèmes qui affectent les motards et les taxis-vélos. Les intervenants dans ce secteur de transport demandent une réunion urgente pour y remédier
Dans un débat organisé par l’association des journalistes blogueurs « Yaga » le weekend dernier dans la ville de Rumonge où les représentants des taxi-vélos et des taxis-motos, les représentants de leurs associations, les représentants de ceux qui se déplacent souvent sur des taxis et des vélos avaient été conviés, tout le monde s’est convenu que beaucoup de jeunes vivent de cette activité de transport. Les participants à ce débat ont constaté que le secteur de transport des biens et des personnes à vélos et à motos connait beaucoup de problèmes qu’il faut résoudre pour l’assainir.
Manque de documents, accidents, rackets
Léonidas Nimpaye qui avait représenté les taxi-motos a indiqué que ces derniers sont confrontés à différents problèmes dans l’exercice de leur métier notamment le manque de documents (permis de conduire, carte d’assurances, contrôle technique et autres).
Il a surtout indiqué que les taxis motos n’ont pas l’opportunité de passer des tests théoriques et pratiques en vue de l’obtention des permis provisoires et définitifs.
Il a demandé à la police spéciale de roulage (PSR) de venir à Rumonge pour faire passer des tests aux taxis motos afin qu’ils puissent travailler dans la légalité.
Il a fait savoir que la majorité des taxis motos circulent sans permis de conduire. Ce qui occasionne des problèmes quand les accidents de roulage surviennent.
Il a aussi dénoncé les rackets qu’ils subissent de la part de certains policiers et de certaines personnes en tenue civile dont ils sont victimes dans l’exercice de leur métier.
Il a demandé une réunion de tous les intervenants dans ce secteur en insistant sur la présence d’un représentant de la police et de l’administration territoriale.
Il a aussi dénoncé une gestion opaque des cotisations perçues par l’association des motards « Amotabu » qui sont, pour lui, des montants exorbitants.
Eric Ndikumana, représentant des conducteurs de taxis vélos dénonce une mauvaise gestion de leur association où aucune réunion n’est organisée pour expliquer comment les différentes cotisations des membres sont utilisées.
Il a dénoncé des rackets dont ils sont victimes dans l’exercice de leur métier où des menaces de confiscation de leurs vélos sont légion, surtout lors des heures avancées.
Non-respect de la loi
Alphani Ntirampeba qui avait représenté l’association « Amotabu » dans ce débat accuse certains motards et conducteurs de taxi-vélos de ne pas respecter la loi.
Certains d’entre eux ne respectent pas les heures de travail et continuent à travailler pendant les heures avancées, d’autres ne respectent pas le code de la route en transportant beaucoup de personnes sur leurs motos. Ce qui occasionne souvent des accidents de la route.
Il a déploré le mauvais état des routes qui est aussi source d’accident en suggérant qu’une réunion de tous les intervenants s’avère urgente compte tenu des irrégularités qui s’observent dans ce secteur, et surtout la perte des vies humaines à cause des accidents des motos et vélos.
Alexandre Bagorikunda qui a représenté ceux qui se déplacent à vélos et à motos déplore beaucoup de cas d’accidents qui s’observent sur la voie publique. Ce qui occasionne les pertes en vies humaines ou l’infirmité partielle ou définitive.
Il a dénoncé le manque de carte d’assurance pour la majorité des motos en circulation, le surnombre de passagers sur moto, beaucoup de barrières sur les routes et l’excès de vitesse.
Certaines personnes considèrent certaines motos comme des cercueils roulants et demandent à la police de mettre de l’ordre dans ce secteur.
Tout le monde a été unanime de constater que les vélos et les motos participent beaucoup au déplacement des biens et des personnes, mais demande une réunion urgente pour assainir ce secteur dans l’intérêt de tout le monde.