Dans la province de Rumonge, les pluies torrentielles sont à l’origine d’énormes dégâts matériels. Des maisons d’habitation, des champs et autres infrastructures sociales ont été fortement touchées. La population s’inquiète et appelle le comité provincial chargé de la gestion des catastrophes à agir vite pour prévenir d’éventuelles catastrophes
Des salles de classes, des églises, des maisons d’habitation, des champs de cultures ont été endommagés par les fortes pluies enregistrées le week-end du 17 septembre 2021 dans la région naturelle de l’Imbo.
La province de Rumonge n’a pas été épargnée. Les autorités comptabilisent 260 maisons détruites. Les conséquences se font sentir. Charlotte Niyukuri, directrice de l’école fondamentale Makombe en commune de Rumonge indique que les enfants n’ont plus de salles de classes, car le vent a emporté la toiture de 4 salles de classe.
Elle demande l’intervention de l’administrateur de la commune de Rumonge et d’autres bienfaiteurs pour remettre en état le toit de cette école. C’est la deuxième fois que cette toiture est emportée par le vent et l’école ne dispose pas de moyens pour reconstruire la toiture de cette école, a fait savoir la directrice de cette école.
Les pluies torrentielles occasionnent d’énormes dégâts dans la province de Rumonge.
Des champs engloutis par les alluvions
Des champs de cultures ont été emportés aux abords des rivières Murembwe et Dama, car ces rivières ont débordé emportant avec eux des champs de cultures, déplorent les agriculteurs rencontrés sur place.
Ces derniers craignent déjà la famine à cause des crues récurrentes de ces deux rivières avec le début de la saison des pluies. Ils demandent au comité provincial de gestion des catastrophes d’agir à temps pour prévenir les inondations et les autres catastrophes afin de limiter le nombre de victimes.
Des catastrophes à répétition
La province de Rumonge enregistre plus de 800 ménages sinistrés suite aux catastrophes de l’année passée. Ainsi, les sinistrés n’ont plus de logement et sont hébergés dans une salle polyvalente dans la ville de Rumonge.
La majorité de ces sinistrés ne pourront plus retourner là où ils vivaient avant parce qu’ils avaient construit dans la zone tampon du lac Tanganyika. Ils demandent d’être délocalisés vers un autre site où ils pourront construire leurs propres maisons.
L’administration rassure
Jérémie Bizimana, administrateur de la commune de Rumonge indique que la mobilisation des fonds est en cours pour réhabiliter les infrastructures socio-économiques endommagées telles que les écoles, les centres de santé et autres.
Pour ce qui est de l’aménagement d’un site pour accueillir les victimes des catastrophes, l’administrateur Bizimana dévoile que le rapport a été transmis aux autorités hiérarchiques. Le conseil communal est le seul habilité à déclarer la vacance d’une terre où on pourra installer un site pour accueillir des victimes des catastrophes.
Certaines personnes contactées indiquent que la province devrait être plus soutenue pour se prévenir des risques de catastrophes. Chaque année, la province de Rumonge est le théâtre des catastrophes naturelles dont des inondations, des éboulements de terrains, des vents violents ainsi que la montée des eaux du lac Tanganyika.
Les différents partenaires devraient encadrer et appuyer le comité provincial chargé de la gestion des catastrophes afin de limiter les risques et catastrophes récurrentes observées dans cette province.
Les montagnes qui surplombent le lac Tanganyika sont aujourd’hui dénudées. Ce qui occasionne de fortes érosions en amont et des inondations en aval.
Signalons que la province de Rumonge dispose déjà d’un site d’accueil des victimes des catastrophes. Celui-ci est érigé à Mayengo en zone Kigwena de la commune de Rumonge.