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Rumonge : Travailler en synergie et dans la légalité

Le trafic des marchandises a fortement chuté au port de Rumonge. À cause de la pandémie de Coronavirus, des taxes d’accostage très élevées, d’un processus de dédouanement opaque, etc.  Le gouvernement invite plutôt les opérateurs économiques à travailler dans le strict respect de la loi. Les commerçants, eux, demandent la réduction des taxes sur les produits alimentaires pour renforcer les échanges commerciaux

En compagnie du directeur général de l’OBR Domitien Ndihokubwayo, le ministre des Finances et de la Coopération au Développement a visité les bureaux de l’OBR et le port commercial de Rumonge ce mardi 12 janvier 2021.

Il a profité de l’occasion pour rencontrer les commerçants, les déclarants en douane, les propriétaires des bateaux et les élus collinaires du quartier Kanyenkoko où se trouve le port pour s’enquérir de leurs préoccupations et de leurs désidératas et voir comment ils exercent leur travail.

Le constat est que les échanges commerciaux ont sensiblement diminué à ce port suite à différents facteurs, a-t-on constaté sur place.

Réduire la taxe d’accostage appliquée à de petites pirogues

Hussein Nkeshimana, un propriétaire de pirogues assurant le transport des marchandises entre Rumonge et les localités du Sud Kivu indique que l’autorité maritime, portuaire et ferroviaire exige entre 180 USD et 200 USD de taxe d’accostage alors que les marchandises qu’elles transportent n’ont pas cette valeur.

Un chef des membres d’équipage d’un bateau demande qu’un centre de dépistage du Covid-19 soit opérationnel pour permettre la libre circulation des biens et des personnes.

Il a aussi fait savoir que les déclarants en douane ne respectent pas la loi en vigueur, surtout en surtaxant les commerçants sans aucune base légale.

D’autres commerçants ont demandé la réduction des taxes sur les produits alimentaires afin de renforcer les échanges commerciaux entre Burundais, Congolais et Tanzaniens et, partant, générer beaucoup de recettes fiscales.

Ils ont fait remarquer que ces produits alimentaires dont le poisson, le manioc, le riz, le haricot, l’arachide et le maïs sont acheminés vers les ports de Kalundu à Uvira.

Les membres d’équipage des bateaux ont demandé qu’un centre de dépistage du Covid-19 puisse être opérationnel à cet endroit afin de leur permettre de quitter leurs bateaux et aussi de renforcer les mouvements transfrontaliers et le commerce en général.

Des questions sur l’extension et la modernisation du port de Rumonge ont été posées au ministre qui leur a réservé des réponses adéquates.

« Travailler en synergie et en respectant la loi »

Prenant la parole, le ministre des Finances les a exhortés à travailler en synergie en renforçant la collaboration entre tous les services œuvrant à ce port pour améliorer l’environnement des affaires et a demandé aux commerçants et aux déclarants en douane de travailler en respectant la loi.

En ce qui concerne la réduction des taxes sur les petites pirogues, le ministre a demandé à l’OBR de se pencher sur ce cas pour voir sa faisabilité, car l’argent perçu comme redevance et taxe par l’autorité maritime, ferroviaire et portuaire est versé à l’OBR.

Concernant la construction et l’extension du port de Rumonge, il a indiqué que ce projet existe, mais qu’il ne sait pas exactement où il est aujourd’hui, car c’est un autre ministère qui est chargé de la construction des ports.

Il a demandé surtout aux déclarants en douane de se conformer à la loi dans leur travail. Sinon des sanctions seront prises à leur égard.

Le ministre a demandé aux différents services œuvrant à ce port de se réunir souvent pour évaluer ensemble comment évoluent les échanges commerciaux à ce port afin de trouver des solutions à certains problèmes qui pourraient surgir.

Signalons qu’une odeur de corruption imputable à l’ex-responsable du port Rumonge a été dénoncée par certains commerçants. Par conséquent, son responsable vient d’être démis  de ses fonctions.

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