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Se perfectionner pour mieux communiquer avec le monde

Les relations internationales et la diplomatie impliquent une bonne communication orale et écrite et donc une bonne connaissance des langues dont le français. C’est la raison qui guide à la fois le ministre des relations extérieures et l’Institut Français du Burundi (IFB). Une formation à l’intention des 17 conseillers du ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale a été conçue et créé par des spécialistes de l’IFB. Le but de cette formation vise le renforcement des capacités de communication en « français de la diplomatie ». Lors de la séance inaugurale du 16 février, les apprenants ont été invités à s’y investir au mieux

Laurent Delahousse, ambassadeur de la France au Burundi : « (…) un diplomate devrait alors pouvoir s’exprimer dans la langue dans laquelle il est plus à l’aise. Le Burundi est un pays francophone et ses diplomates sont essentiellement francophones »

De prime abord, l’ambassadeur de la France au Burundi, Laurent Delahousse, a démontré combien cette formation est une occasion en or offerte aux 17 cadres du ministère. « Plus que tout autre métier, celui de diplomate exige d’échanger, de convaincre, d’argumenter et donc de maîtriser les subtilités de la langue. Autant que faire se peut, un diplomate devrait alors pouvoir s’exprimer dans la langue dans laquelle il est plus à l’aise. Le Burundi est un pays francophone et ses diplomates sont essentiellement francophones », rappelle l’ambassadeur de France.

Comment la formation sera-t-elle dispensée ?

La formation en « français de la diplomatie » sera dispensée pendant une année à l’IFB. Mme Maggy Gakobwa, responsable de programme de cours de langue à cet institut nous en dit plus : « La formation sera faite à partir de la méthode objective de la diplomatie B1 et B2. Le programme objectif de la diplomatie se propose de développer quatre compétences, à savoir : la compréhension de l’oral et la production orale, la compréhension des écrits et la production des écrits. Les cours sont organisés en trois sessions de 150 heures au total et d’une façon intensive ».

Elle rassure les apprenants quant à ce qui est de la qualité de la formation : « Vous êtes dans de bonnes mains. Les formateurs sont qualifiés et sont déjà habitués à travailler sur ces compétences. Ce sont des examinateurs et des correcteurs internationalement reconnus »

La valeur ajoutée de cette formation

«Il y a bien longtemps que la langue française n’est plus uniquement française. Elle est aussi vecteur de formidables opportunités de richesses culturelles de création, d’imaginaire en commun, mais aussi d’opportunités économiques, (…)». L’ambassadeur Delahousse cite l’extrait du discours du président Emmanuel Macron pour signifier combien cette formation est un atout pour le pays.  Il ajoute: «L’amélioration du français n’est pas une bataille partisane de la France mais un enjeu burundais pour la qualité de l’éducation, de la formation et de l’ouverture dans le monde».

Mme Gakobwa tranquillise les apprenants : « Nos formations sont diplômantes, c’est-à- dire qu’à la fin de la formation, vous serez appelés à passer des examens qui vous permettront d’obtenir le « Diplôme d’Etudes en langue française niveau B2 (DELF). Ce diplôme vous facilitera la mobilité professionnelle car il est reconnu au niveau mondial. (…). Au terme de 150 heures, vous serez capables de structurer un discours officiel, de rédiger une note de synthèse, de développer des stratégies de communication et de construire des argumentations. »

Les apprenants appelés à s’impliquer et s’investir au mieux

Le ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, Alain Aimé Nyamitwe, a remercié l’ambassade de France qui a appuyé la formation. Il n’a pas caché son enthousiasme et son dévouement dans le suivi de ce projet: «Je demande qu’on me transmette personnellement les résultats à chaque fin de session et les fiches de présence. C’est une formation qui coûte très cher, avec de belles perspectives et je ne permettrai pas que de l’argent soit jeté par la fenêtre suite à l’absentéisme de l’un ou l’autre.», ponctue le ministre Nyamitwe.

Notons que l’IFB accueille d’une façon régulière 300 apprenants de français année par année. Et ce n’est pas la première fois que cet institut dispense les cours de français avec des objectifs spécifiques. Ce type de formation a été dispensé notamment à des militaires, à des cuisiniers…

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