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Des secteurs toujours en besoin de transformation structurelle

Une analyse des Nations Unies  sur le processus de transformation structurelle montre une évolution lente de la répartition des secteurs. Elle estime le secteur tertiaire comme un grand contributeur au PIB. C’est un secteur donc à rentabiliser

Selon une lettre du 2 novembre 2020 adressée à la Présidente du Conseil de sécurité de l’ONU par le Secrétaire général, les indicateurs de développement récemment enregistrés au Burundi montrent une timide reprise économique. Celle-ci s’est poursuivie en 2019.

La lettre stipule que le produit intérieur brut (PIB) réel se contractera de 4,9% en 2020 suite aux répercussions causées par la pandémie de Covid-19. Pourtant, il devait atteindre 4,1 % en 2019 selon des projections nationales (1, 8% selon la Banque Mondiale). Ce qui représente une récession importante, c’est-à-dire un ralentissement de l’activité.

Ce qui signifie que des entreprises peuvent tomber en faillite entraînant par là-même,  une perte de travail pour les employés.

La dette publique du Burundi a considérablement augmenté, passant de 34% du PIB en 2014 à près de 50 % en 2018 selon la lettre du Secrétaire général des Nations Unies adressée à la Présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Pour la lettre, la dépendance du pays à l’égard des produits agricoles importés le rendra particulièrement vulnérable aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement résultant des restrictions de voyage, y compris dans les pays voisins. La croissance économique en 2021, qui devrait atteindre une moyenne de 3,1 % d’une année sur l’autre, sera donc soustendue par une reprise régulière dans les secteurs axés sur l’exportation, à savoir l’agriculture (qui représente environ 40 % du PIB) et l’exploitation minière.

La lettre stipule que le déficit des comptes courants devrait se réduire en raison de la forte baisse des prix du pétrole et de la hausse du prix de l’or. Le déficit budgétaire devrait se creuser pour atteindre 6,1 % du PIB en 2020, la contraction du commerce international et de l’activité économique entraînant une perte de recettes et les dépenses de santé ayant augmenté en raison de la pandémie de  Covid-19, à celles-ci s’ajoutant les dépenses liées aux élections en 2020.

Le plan d’urgence relatif à la pandémie de COVID-19 a été budgétisé à 28,5 millions USD pour une intervention de six mois. Ce qui a encore creusé le fossé. Malgré la baisse des taux d’inflation précédemment enregistrée, il est prévisible que l’inflation moyenne augmentera régulièrement pour atteindre 5,0 % en 2020. Cela du fait de la hausse des prix des denrées alimentaires et d’autres pressions pesant sur la monnaie du pays.

La dette publique a considérablement augmenté, passant de 34% du PIB en 2014 à près de 50% du PIB en 2018. La pandémie de Covid-19 entraînera une baisse des recettes publiques et une augmentation des dépenses. Cela suite aux mesures d’intervention d’urgence mises en place pour riposter à la pandémie. « Cette situation devrait encore creuser le déficit budgétaire, que le gouvernement devra financer en recourant à l’emprunt et, si possible, à l’aide extérieure », démontre la lettre.

2015, une date gravée dans l’économie du pays

La lettre du Secrétaire général de l’ONU indique que la crise socio-politique de 2015 a eu une incidence négative sur les principaux indicateurs économiques et sociaux du pays.

« La dépendance du Burundi vis-à-vis de l’aide étrangère dépassait 50% en 2015, mais le pays a perdu le soutien budgétaire direct de divers donateurs depuis 2016. Nonobstant, le taux de pauvreté demeurant élevé (72,9% en 2018) principalement dans les zones rurales, le gouvernement poursuit l’exécution de son programme de développement national et a obtenu des résultats louables en matière d’accès à l’éducation (96 %) et à l’eau potable (73 %) », lit-on toujours dans la lettre.

Dans un document des Nations Unies de 2016 sur le profil des pays, le secteur primaire a graduellement réduit sa contribution au PIB. Il informe que ce secteur en représente 38%, avec une croissance moyenne faible de l’ordre de 2,3% entre 2010 et 2014. De plus, les cultures vivrières avaient enregistré une croissance faible, démontrant la nécessité d’une relance de la productivité.

Le secteur secondaire (production de la Brarudi à raison de 50% et le secteur énergétique) a montré peu de signes de croissance (3,3% entre 2010 et 2014). Sa part dans l’économie a eu tendance à diminuer au cours de la même période, pour représenter moins de 14% du PIB en 2014.

Le document précise que le secteur tertiaire  détient depuis une décennie le monopole du plus grand contributeur au PIB et représente près de 50%  avec une croissance de 6,3% en moyenne entre 2010 et 2014.

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