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Site touristique « pierre Livingstone et Stanley » : Réhabilité au moment opportun

Le site touristique abritant la pierre dite « Livingstone et Stanley » dans la commune de Kabezi de la province de Bujumbura sera dorénavant aménagé. Cette réhabilitation permettra la valorisation de ce site touristique. Les acteurs du grand et du petit commerce opérant dans les environs de ce site espèrent en tirer profit 

C’est un ouf de soulagement pour les touristes burundais. Un autre site touristique est en train d’être aménagé. Il s’agit d’un site abritant la pierre marquant le passage de deux explorateurs Henri Morton Stanley et Dr David Livingstone le 25 Novembre 1871 comme on peut lire sur cette pierre de 10 tonnes. Ce site se trouve précisément au bord de la rivière Mugere, au Sud de la capitale économique Bujumbura dans la commune Kabezi de la Province de Bujumbura.

Les habitants des environs de Kabezi et les autres touristes pourront dorénavant profiter de la vue sur la ville de Bujumbura et de l’air frais provenant des montagnes qui surplombent la ville de Bujumbura en toute tranquillité.

Certains habitants des environs de Kabezi n’ont eu vent de la pierre Livingstone et Stanley que dans les livres de l’école primaire.

Du nouveau à ce site touristique

Une clôture en grillages est en train d’y être érigé. Lorsque nous y sommes arrivés, des personnes creusaient une fosse septique pour les latrines qui sont en train d’être construites. Les autres remplaçaient les tôles des maisonnettes servant d’abris pour les touristes qui étaient en train de se détériorer.

Comme l’a fait savoir N. R qui travaillait sur ce chantier, cette clôture permettra de limiter l’accès à ce site et de le valoriser. Cela contribuera également au développement du pays. « Dorénavant, l’entrée et la prise des photos dans cet endroit seront payants. Le gouvernement en tirera certainement profit », indique ce maçon.

Une réhabilitation plutôt nécessaire

Comme l’a fait savoir ce constructeur, ce site était devenu un pâturage pour les chèvres, car d’accès facile. Les locaux de ce site touristique commençaient à se détériorer. Il ne disposait ni de latrines, ni d’un lieu d’approvisionnement. Rien ne suscitait l’intérêt pour le tourisme.

Certains habitants des environs de kabezi n’ont eu vent de la pierre Livingstone et Stanley que dans les livres de l’école primaire. Ils ne trouvent pas d’intérêt à visiter ce site. C’est le cas de Mme Uwimana Rose, habitant la Zone kanyosha située à moins de 10 km de ce site. « Je l’ai toujours vu de loin comme ça. Je ne trouve pas d’intérêt à visiter ce lieu. Il n’y a rien de spécial. Aller y passer toute une journée en regardant rien qu’une pierre serait pour moi une perte de temps. Ça c’est pour les Blancs et les richissimes qui n’ont rien d’autres à faire », fait-elle savoir.

Les commerçants en profiteront

Les élèves de l’école secondaire, surtout ceux des années terminales constituent les contemplateurs potentiels de ce site comme l’explique N.R

Marie Claire Niyonkuru est commerçante dans les environs de ce site touristique. Elle explique que cette réhabilitation constituera une opportunité tant pour les grands que pour les petits commerçants des environs de ce site. « Celui qui grillait la viande près de ce site a dû y renoncer, car cela ne lui générait aucun profit. Espérons qu’avec la réhabilitation de ce site, le nombre de touristes va augmenter et donc le commerce sera florissant », fait-elle savoir.

Le secteur du tourisme est très important pour le pays. Pourtant, il semble avoir été relégué aux oubliettes. Il y a encore un long chemin à faire pour que ce secteur soit rentable. Comme l’a fait savoir Ambassadeur Salvator Ntahomenyereye, Directeur Marketing et Communication à l’Office National du Tourisme (ONT), l’entretien des sites touristiques revient à l’administration locale des communes abritant ces sites touristiques grâce aux frais de fonctionnement octroyés par le FONIC. Il appelle les administratifs communaux à collaborer avec l’Office National du Tourisme dans l’aménagement des sites touristiques burundais pour les rendre compétitifs.

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