La non entrée des femmes dans le monde numérique a réduit le produit intérieur brut des pays à revenu faible et intermédiaire d’au moins 1000 milliards USD en 2022. Ce chiffre pourra augmenter dans deux ans si rien n’est fait dans l’immédiat
Les femmes n’occupent que 2 emplois sur 10 dans les sciences, l’ingénierie et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
« Les femmes et les filles sont sous-représentées dans les industries, les universités et le secteur technologique au sens large », lit-on sur le gros plan 2022 de l’Onu femmes.
D’après ce rapport, les femmes n’occupent que 2 emplois sur 10 dans les sciences, l’ingénierie et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Et de continuer : « Dans les 20 plus grandes entreprises technologiques mondiales, les femmes représentent 33% de la main-d’œuvre en 2022, mais occupent seulement un poste de direction sur quatre ».
Selon toujours le gros plan de l’Onu femmes, les inventrices ne représentent que 16,5% des inventeurs inscrits sur les demandes internationales de brevet dans le monde.
Non intégration des femmes dans le monde numérique, une perte pour les économies
Le rapport stipule que l’intégration des femmes et d’autres groupes marginalisés dans la technologie se traduit par des solutions plus créatives. Elle offre un plus grand potentiel d’innovations qui répondent aux besoins des femmes et promeuvent l’égalité des sexes.
Par contre, indique le gros plan de l’Onu femmes, l’exclusion des femmes du monde numérique a réduit de 1 000 milliards USD le produit intérieur brut des pays à revenu faible et intermédiaire au cours de la dernière décennie.
Et d’aviser : « Si rien n’est fait dans l’immédiat, cette perte atteindra 1,5 milliard USD d’ici 2025 ».
Internet, des bons et des mauvais
Le rapport signale que l’Internet peut exposer les femmes et les filles au harcèlement et aux abus en ligne. Cela en offrant des opportunités et des informations importantes.
Des enquêtes menées en Colombie, au Ghana et en Ouganda, informe le gros plan de l’Onu femmes, ont révélé que les femmes se déclaraient plus souvent préoccupées par la confidentialité des données personnelles que les hommes.
Et de déplorer : « Une étude portant sur 51 pays a dévoilé que 38% des femmes ont personnellement été victimes de violences en ligne. Seulement 1 sur 4 l’a signalé aux autorités compétentes et près de 9 sur 10 ont choisi de limiter leur activité en ligne, augmentant ainsi la fracture numérique entre les sexes ».
Le rapport conclut que la violence faite aux femmes en ligne et facilitée par les TIC s’est intensifiée pendant la pandémie de Covid-19. Les femmes passaient plus de temps en ligne.