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Tourisme : Un secteur bourré de potentialités, mais…

Le Burundi ne tire pas beaucoup de son potentiel touristique malgré plus d’une initiative prises pour booster ce secteur. Ces initiatives sont jugées plus théoriques que pratiques par certains opérateurs dans le secteur du tourisme au Burundi.

Le Burundi ne tire pas beaucoup de son potentiel touristique malgré plus d’une initiative prises pour booster ce secteur. Ces initiatives sont jugées plus théoriques que pratiques par certains opérateurs dans le secteur du tourisme au Burundi. Pour que le Burundi commence à cueillir les fruits dans ce secteur qui constitue une manne pour d’autres pays, il devrait quitter la phase des initiatives pour passer enfin à l’action

Le Burundi dispose de toutes les potentialités touristiques, même plus que celles que les touristes cherchent dans d’autres pays.

   

Le Burundi a pris beaucoup d’initiatives pour promouvoir le secteur touristique. On citerait entre autres la création de l’Office National du Tourisme (ONT) en 1972, un plan stratégique pour le développement du tourisme au Burundi qui date de juin 2011 pour ne citer que ceux-là. Pourtant, ce secteur qui est génératrice de devises par excellence et qui constitue une pierre angulaire dans l’économie des autres pays contribue très peu dans l’économie nationale. 

Selon Dr Janvier Désiré Nkurunziza, le Burundi dispose de toutes les potentialités touristiques, même plus que celles que les touristes cherchent dans d’autres pays. Ces sites touristiques sont présents dans presque toutes les provinces du Burundi et se présentent sous des formes diversifiées. Les amateurs de la tradition profitent de la danse traditionnelle, des tambours, etc. Les fans de l’histoire trouvent facilement des sites historiques dans différentes provinces, ceux qui sont fascinés par la beauté de la nature dans toutes ses formes trouvent facilement au moins un endroit répondant à leur désir. Le fait que, malgré tous ces acquis, le tourisme ait réussi ailleurs, mais qu’il reste moins développé au Burundi attire la curiosité de plus d’un.

Peu d’investissement, peu de gain

Le défi majeur de ce secteur est que la plupart de ces sites touristiques ne sont pas bien aménagés. Ces derniers sont dépourvus de moindres infrastructures de base, que ce soient les routes, les restaurants, les hôtels, les latrines, etc. Cela fait que beaucoup de touristes qu’ils soient nationaux ou étrangers ne se donnent pas la peine de les visiter. A cela s’ajoute le fait que les Burundais ne trouvent pas d’intérêt dans le tourisme. D’après les différents guides touristiques, les visites de différents sites touristiques sont effectuées par plus d’étrangers que de locaux.

Epimaque Ntirampeba  est  Directeur Gérant de l’Agence de voyage Isange. En plus de la vente des tickets pour différentes compagnies aériennes et tant d’autres activités, cette agence organise des tours sur différents sites touristiques au Burundi. Selon lui, depuis bientôt deux ans, aucun Burundais ne leur a demandé un ticket pour visiter les sites touristiques locaux. Pourtant, il y en a qui se confient à cette agence pour passer les vacances à l’extérieur du pays. « Le tourisme ne figure pas dans la tradition burundaise. Donc cela demande beaucoup d’efforts pour faire comprendre aux Burundais que cela vaut la peine. S’il arrive que les sites touristiques ne soient pas bien aménagés, sûrement que personne ne va  prendre ce risque, encore moins les étrangers », fait-il savoir.

Le partenariat public-privé est plus que nécessaire 

Selon M. Ntirampeba, le Burundi ne pourra pas cueillir les fruits de ce secteur qui constitue une manne pour d’autres pays tant que cela ne constitue pas une priorité du gouvernement.

De même, les burundais ont encore une leçon à apprendre en ce qui est de leur responsabilité par rapport au tourisme avant que le pays n’y investisse. Beaucoup de sites touristiques sont détruits, les différentes espèces que ce soient d’arbres ou d’animaux présents dans les différents parcs et réserves naturelles sont menacés par l’homme et cela comme si de rien n’était. L’exemple le plus récent qui a inondé les réseaux sociaux est celui des gorilles abattus dans la réserve naturelle de la Kibira. Un fait purement inhumain qui mérite d’être sérieusement découragé. Cela au moment où dans les autres pays qui ont compris la valeur ajoutée du tourisme, un évènement anodin comme donner un nom à un animal constitue une fête qui génère beaucoup de devises pour le pays. 

Ntirampeba propose au gouvernement du Burundi d’organiser les états généraux sur le tourisme comme il l’a fait pour l’éducation et pour les assurances. Cela permettrait d’identifier les besoins et d’y introduire un investissement proportionnel.  

Jusqu’aujourd’hui, l’aménagement des sites touristiques revient à l’administration locale des communes abritant ces sites touristiques via les frais de fonctionnement octroyés par le FONIC. Cela fait que le niveau d’aménagement soit souvent insatisfaisant. Selon M. Ntirampeba, le gouvernement devrait élaborer un plan moderne des sites touristiques, susceptible d’attirer les touristes et céder au partenariat public-privé l’aménagement de ces sites. « On peut par exemple laisser les privés aménager ces sites moyennant une certaine période d’exploitation », propose-t-il.

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