Les gens ne se soucient pas du danger qui les guette lorsque les remorques transportant des produits dangereux font des accidents, surtout au niveau du corridor central. L’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi (ATIB) s’inquiète de cette situation. Elle recommande un changement de mentalités
« L’ATIB est préoccupée par le transport des produits dangereux au niveau du corridor central. Etant capables de provoquer une explosion, une intoxication, un incendie, une lésion, une irritation …ces produits constituent une menace pour les vies humaines et l’environnement. C’est dans le cas où les remorques transportant ces produits font des accidents », indique Eric Ntangaro, secrétaire exécutif de l’ATIB.
Eric Ntangaro, secrétaire exécutif de l’ATIB : « Lorsque les remorques transportant des produits dangereux font des accidents, la population accourt pour piller les cargaisons »
Par ailleurs, fait-il remarquer, lorsque les transporteurs des produits dangereux font des accidents, la population accourt pour piller les cargaisons.
« Pourtant, pas mal de vies ont été perdues dans de telles situations », déplore-t-il. Et de continuer : « Ce sont les actifs qui subissent les conséquences de ces accidents. Cela occasionne une diminution de la production et, partant, une réduction du PIB. En cas d’explosions, la faune et la flore en paient un lourd tribut ».
M.Ntangaro reconnait que la majorité des produits dangereux transitent par la voie routière. « Imaginez si un bateau transportant le carburant explose ou se renverse dans le lac ! C’est tout l’écosystème aquatique qui en pâtit », s’inquiète-t-il.
Que propose l’ATIB ?
L’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi rappelle quelques causes des accidents des remorques. Elle cite notamment l’excès de vitesse, l’ivresse, la non signalisation des endroits dangereux…. Pire encore, s’exclame le secrétaire exécutif de l’ATIB, les chauffeurs ne se reposent pas. Leur ambition est de faire le trajet en peu de temps afin de bénéficier l’argent de poche.
M. Ntangaro demande que des sensibilisations soient faites à l’endroit de la population sur le danger que présente la vandalisation des remorques transportant les produits toxiques. Il revient également sur la signalisation des routes et le repos des conducteurs. A cela, il recommande l’aménagement des espaces de repos où on trouve des hôtels, des restaurants, des magasins, des garages…