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Travaux de stabilisation de berges de la rivière Ntahangwa : Des doutes planent encore sur leur efficacité

Les travaux d’urgence de stabilisation des berges de la rivière Ntahangwa, côté Nyakabiga sur un linéaire de 314 m sont satisfaisants. Ils sont financés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Burundi. Néanmoins, des doutes planent encore sur leur efficacité

Le  ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage Deo Guide Rurema en compagnie du directeur pays du PNUD a effectué lundi le 18 février 2019 une descente sur la rivière Ntahangwa du côté  Nyakabiga. L’objectif de cette visite était de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux d’urgence de stabilisation des berges de cette rivière dont l’effondrement  menace l’école primaire du jardin public de Nyakabiga, l’église pentecôte de Nyakabiga et les habitations riveraines du côté Kigobe.

Selon Rurema, ces travaux d’urgence de stabilisation des berges sont financés par le PNUD via le projet de gestion communautaire des risques et des catastrophes liés aux changements climatiques. Même s’il a déclaré que l’état d’avancement des travaux est satisfaisant, ses doutes sur l’efficacité de ces travaux ne sont pas élagués. La raison est qu’il y a d’autres travaux de stabilisation des berges de cette rivière qui ont été réalisés en 2018 qui malheureusement, n’ont pas abouti au résultat escompté.  Comme l’eau de la rivière Ntahangwa coule avec beaucoup de vitesse surtout quand il pleut, le mur en gabions qui y était construit s’est effondré après un certain temps. Pour cette raison, il est impérieux qu’on réalise dans cette zone des travaux durables qui permettront à la population riveraine d’être stable, indique-t-il

Pour en découdre avec les dégâts causés par la rivière Ntahangwa, il serait mieux de construire un tunnel sur cette rivière depuis l’amont jusqu’à l’embouchure du lac Tanganyika

Qu’en est- il des stratégies pour atténuer les dégâts ?   

Rurema a accepté de mettre en place une équipe technique multisectorielle qui va collaborer étroitement avec les experts en charge de l’exécution de ce chantier pour son bon aboutissement. Cette équipe aura pour mission d’étudier et de rassembler les résultats des études déjà mises sur pied qui sont dans les tiroirs afin d’élaborer un projet de grande envergure de stabilisation des berges de cette rivière de grande envergure qui sera efficace pour de bon. Il sera subdivisé en plusieurs phases pour faciliter la mobilisation des fonds auprès des partenaires. A titre d’exemple, une proposition pour en découdre avec les dégâts causés par la rivière Ntahangwa est de construire un tunnel sur cette rivière depuis l’amont jusqu’à l’embouchure du lac Tanganyika. Sur ce tunnel, on pourra  construire  différentes infrastructures génératrices de revenus.

Concernant l’extraction anarchique des matériaux de construction qui s’opère dans cette rivière, Rurema tranquillise que cette équipe qui sera mise en place prochainement étudiera  comment l’extraction va se faire en tenant compte de l’impact environnemental. Selon lui, les gens exploitent de façon anarchique les matériaux de construction dans cette rivière. Ils y extraient notamment du sable, des pierres et du moellon. Ils le font tellement mal qu’ils entrent dans les berges de cette rivière. Ces dernières deviennent très larges et par conséquent fragiles les berges.

 Cette situation s’est aggravée suite aux déboisements des collines surplombant la ville de Bujumbura. Ils ont coupé les arbres sans en planter d’autres. Et, s’il pleut, l’eau coule avec beaucoup de force et cause des dégâts énormes. 

Il a enfin demandé aux partenaires techniques et financiers  de soutenir ce vaste projet de stabilisation à long terme des berges de la rivière Ntahangwa qui ne cesse de détruire tout ce qui est sur son passage : les écoles, les routes, les maisons d’habitation, les infrastructures routières, ….et cela depuis belle lurette.

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