Université du Burundi : Le financement de la recherche reste largement insuffisant

Leader de la recherche au Burundi, l’Université du Burundi(UB) poursuit infatigablement son combat dans un monde où la recherche constitue un des piliers du développement. Seulement un budget de 500 millions de FBu est rendu disponible par l’Etat pour faire marcher ce domaine dans cette université forte de 17 centres de recherche    

Le domaine de la recherche n’est pas développé au Burundi. Les centres de recherche restent moins nombreux dans ce pays. L’Université du Burundi qui en entretient un nombre important peine à les faire marcher convenablement. Cependant, cette institution est considérée comme un allié du gouvernement.   « Cette université est considérée comme une référence dans la recherche pour notre pays », rappelle Dr Ir Sanctus Niragira, recteur de l’Université du Burundi. Il souligne que l’Université du Burundi joue un rôle important dans le domaine de la recherche auprès du gouvernement. En effet, le Plan National de Développement (PND) prévoyait d’appuyer la recherche universitaire.

Selon cette autorité, les professeurs de l’Université du Burundi interviennent très souvent dans les recherches entreprises par différentes institutions du pays. « Si on parle d’une université consultative, c’est que nous devons intervenir dans les projets de développement du pays », souligne-t-il. Pour lui, les chercheurs de l’université soutiennent le pays en étudiant d’abord les projets avant qu’ils soient mis en application. Alors que la recherche digitalisée s’est beaucoup affirmée dans le monde au cours du 21^ème siècle, des critiques dénoncent la rareté ou l’absence de certaines données sur le Burundi. Et cela, dans différents domaines. En effet, engagé à entrer dans la mondialisation, le Burundi doit se doter

Quid des fonds de soutien à la recherche à l’Université du Burundi ?

Selon Dr Ir Niragira, la somme d’argent décaissée par l’Etat burundais pour soutenir la recherche à l’UB est de 500 millions FBu. Interrogé sur le regard qu’il porte sur les fonds alloués à la recherche, le recteur de l’Université du Burundi affirme que cette somme est amplement insuffisante pour mener bien les recherches. Cependant, il décrit une situation normale, arguant   que jamais les fonds alloués à la recherche ne pourraient suffire. « Nulle part au monde l’Etat ne peut satisfaite financièrement le domaine de la recherche », souligne-t-il.  Selon lui, même si cet argent serait multiplié par 100, elle resterait insuffisante.

D’autres sources extérieures peuvent soutenir la recherche. En effet, l’université profite des projets internationaux initiés par les partenaires ou commandités par des organisations internationales de recherche ou des institutions financières comme les banques. Les travaux de recherche menant à différents grades sont aussi considérés comme des produits de la recherche. Tous les centres de recherches ne peuvent pas être financés en même temps. Pour partager ces fonds entre différents centres de recherche, on est obligé d’organiser une compétition pour enfin dégager les meilleurs projets à soutenir.

Les fonds alloués à la recherche restent insuffisants

« La recherche nécessite d’énormes dépenses dans le monde entier », lance Dr Ir Niragira avant de brosser le tableau illustratif de ce domaine à l’Université du Burundi qui comporte 17 centres de recherche. Pour faire tourner cette énorme machine, il faut prévoir un budget conséquent. Malheureusement, les fonds affectés aux projets de recherche semblent ne pas suffire à mener à bien les travaux scientifiques de haut standing.

Pour lui, la recherche universitaire mérite d’être soutenue. «Nous méritons d’être soutenus et nous le demandons très souvent. Quand nous devons contribuer dans le ficèlement d’un projet du pays, il faut que nous ayons d’abord fait des recherches sur ce sujet pour en avoir des connaissances suffisantes», a réagi Dr Ir Niragira. Interrogé sur la place qu’occupe l’Université du Burundi dans le domaine de la recherche par rapport à d’autres universités de la région, Niragira reconnait que ces universités sont en avance en ce qui concerne la recherche. Pour lui, il y a du chemin à faire pour se comparer à d’autres universités de la région. « Nous ne sommes pas mal placés, mais il y a encore à faire avant de nous mesurer aux universités de la région », indique-t-il avant d’ajouter que d’autres universités engagent des budgets colossaux dans le domaine de la recherche. Le recteur est optimiste quant à l’avenir de la recherche dans son université. Il promet le maintien de la place qu’elle occupe actuellement dans la région et affirme que le développement de ce secteur est possible à l’Université du Burundi.