Dans l’objectif de rendre résiliente, belle et de business la ville de Bujumbura, on compte construire des maisons en étages. Et au bout du compte, ladite ville pourrait abriter 5 millions d’habitants. La macadamisation des routes nationales, le pavage de celles situées dans les quartiers et la gestion des déchets ne sont pas laisses de côté
Dieudonné Dukundane, patron du ministère ayant les infrastructures dans ses attributions : «Le ministère des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements Sociaux compte rendre la ville de Bujumbura résiliente, belle et de business».
Le ministère des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements Sociaux compte rendre la ville de Bujumbura résiliente, belle et de business, a indiqué lundi le 10 janvier 2023 Dieudonné Dukundane, patron dudit ministère.
Pour mettre en œuvre cette politique, on compte construire des maisons en étages qui abritent beaucoup de ménages. «La ville de Bujumbura compte aujourd’hui autour de 1 200 000 habitants Avec la mise en œuvre de cette politique, elle pourra abriter 5 millions d’habitants», fait remarquer Dukundane.
L’exemple qu’il a donné est le quartier Kizingwe Bihara situé dans la commune Muha qui dispose de 600 parcelles. Si on y construit en hauteur, les experts de l’OBUHA font savoir qu’il peut abriter 5000 ménages, explique- t- il.
Macadamisation de toutes les routes principales
Selon toujours lui, on va macadamiser toutes les routes principales. L’exemple cité est la RN9 à partir du rond point des Nations Unies jusqu’à Carama. On va aussi macadamiser la fameuse déviation qui va relier la RN1 à la RN9 vers le quartier Carama et les travaux pourront démarrer d’ici six mois.
De surcroît, on va installer des panneaux photovoltaïques dans les axes stratégiques pour continuer les activités et rendre la circulation fluide même pendant la nuit.
Le pavage des routes dans les quartiers n’est pas laissé de côté. Dukundane a profite de cette occasion pour demander au maire de la ville de Bujumbura de dresser une liste de toutes les routes non pavées alors que les habitants ont déjà payé les frais destinés à cette activité.
Et d’ajouter qu’on compte réorganiser la gestion des déchets ménagers dans l’objectif de rendre belle et attractive la ville de Bujumbura. On a estimé que la gestion des déchets ménagers est émaillée de défis.
A titre illustratif, la seule décharge publique de Buterere ne suffit pour une ville qui abrite plus d’un million d’habitants. Pour inverser la tendance, il a été signalé qu’on envisage construire une autre décharge au Sud de la capitale.
Annuler les contrats des sociétés qui ne remplissent pas les conditions
Concernant les sociétés chargées de collecter ces déchets, Dukundane a demandé au maire de la ville de Bujumbura d’annuler les contrats de celles qui ne remplissent pas les conditions. « Il y en a qui disposent de vieux camions. Et, par conséquent, en cours de route, ces camions jettent les déchets partout à leur passage», déplorent- ils.
La gestion des déchets liquides est aussi caractérisée de défis, renchérit- il. Il déplore que certains ménages ne soient pas connectés à la station d’épuration de Buterere. «Les camions qui empruntent la route de l’aéroport international Melchior Ndadaye pour aller jeter les déchets des toilettes à ladite station me ronge le cœur. C’est regrettable, car Il ne s’agit que de salir l’image du pays», s’inquiète- t- il.
Jimmy Hatungimana, Maire de la Ville de Bujumbura se réjouit des innovations proposées par le ministère ayant les infrastructures dans ses attributions. «La raison est que ladite ville est caractérisée de vieilles infrastructures. De plus, on construit de façon anarchique. Certains ménages installent même des latrines dans la cour de leurs parcelles», conclut-il.
Notons que la viabilisation de nouveaux quartiers est suspendue. Dukundane demande aux habitants de la ville de Bujumbura d’adhérer à la politique des logements sociaux au lieu d’acheter des parcelles dans les quartiers périphériques de la ville de Bujumbura pour se construire leur premier logement.