Les travaux de réfection de la RN3 tournent au ralenti. Le taux d’exécution des travaux atteint seulement 35%. Pour poursuivre les travaux, le gouvernement compte mobiliser plus de 18 milliards de FBu.
Le pays poursuit la mise en œuvre de sa politique de construction des routes nationales en état de défectuosité afin de faciliter le transport routier. La réfection de la route numéro 3 tronçon Bujumbura-Rumonge rentre dans ce cadre.
Le conseil des ministres du 13 mars a donné son aval pour mobiliser une somme de 18.607.517.500 FBu nécessaire pour la reprise des travaux de construction de la RN3. Au 28 février 2023, le taux de réalisation des travaux de construction de cette route oscillait autour de 35 % tandis que la consommation des délais était de 75%, lit-on dans le compte-rendu du conseil des ministres.
Le tandem franco-burundais aux commandes
Ce projet de construction de la RN3 est réalisé en deux phases. Il s’agit en premier lieu du tronçon Rumonge-Magara qui portera sur un linéaire de 30 Km. C’est le consortium SOGEA SATOM-GETRA qui va s’occuper de la réfection de cette partie. Par contre, le tronçon de 15 Km Magara-Gitaza nécessite de nouvelles études avant sa réfection. Il a été demandé au ministre des Finances de disponibiliser le budget alloué à ce projet afin que ce dernier puisse être mis en exécution.
Un chantier plus complexe que prévu
La révision de ce projet est due au changement climatique et à la détérioration de l’environnement entre autres. La montée du niveau des eaux du lac Tanganyika depuis 2019 oblige d’ajouter des travaux coûteux de nature portuaire pour protéger la berge du lac Tanganyika entre Gitaza, Magara et Kagongo sur une longueur de 8 km. Les membres du gouvernement proposent l’adoption d’une nouvelle structure de chaussée intégrant une nouvelle couche qui engendre un surcoût.
En outre, les glissements de terrain obligent d’ajouter des travaux de stabilisation. Il en est de même pour les débordements des rivières qui obligent à agrandir les ouvrages et à en ajouter de nouveaux. L’incident de la prolongation des délais affecte le projet par l’enregistrement d’un retard d’environ 12 mois qui a un impact financier.
Une lueur d’espoir se profile à l’horizon
La politique de réhabilitation du réseau routier a déjà fait ses preuves en mairie de Bujumbura et sur les grands axes, notamment la RN1. En octobre dernier, la Banque Mondiale a promis de décaisser 120 millions USD qui serviront à actualiser les études de faisabilité et l’exécution des travaux sur un linéaire de 25 Km sur le tronçon Bujumbura – Kanyosha – Mugere – Kabezi – Gitaza.