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Vers une embellie économique ?

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

La crise des hydrocarbures qui durait depuis des mois serait en passe d’être maîtrisée.  Les camions citernes franchissent en grand nombre la frontière avec la Tanzanie avec des milliers de litres d’or noir à bord.  Une bouffée d’air à l’économie nationale asphyxiée par la pénurie chronique des devises et l’inflation qui en découle. Le carburant coule à flot dans l’ensemble des stations-service. Les services de transport reprennent de plus belle. Au niveau des arrêts-bus situés aux alentours de l’ex-marché central de Bujumbura, les files d’attente des passagers disparaissent progressivement. D’ailleurs, les bus font la queue dans la petite gare du centre-ville en attente des clients. Une situation qui réconforte les passagers qui devraient faire parfois plusieurs heures sous un soleil de plomb. Il en est de même pour les gares des bus desservant l’intérieur du pays. En plus de la disponibilité du carburant, le prix du ticket a drastiquement chuté avec possibilité de négocier avec les conducteurs. Pourvu que ça dure…, commentent les plus pessimistes.

La société pétrolière du Burundi (SOPEBU) tente d’atténuer les effets liés à la pénurie du carburant. Les perturbations dans l’approvisionnement du carburant persistent encore, surtout pour les engins à moteur diesel.   La crise des hydrocarbures affecte tous les secteurs, notamment le commerce, les transports, la construction et l’industrie. Le pays doit mobiliser assez de devises pour répondre à une demande croissante. Le pays nécessite plus de 30 millions de litres de carburant par mois.

L’économie affiche des signaux positifs pour une meilleure relance économique. La disponibilité de façon permanente des produits pétroliers va stimuler l’activité économique. Dans le cas contraire, l’inflation importée risque de fragiliser encore notre système économique sujette aux chocs extérieurs. D’autre part, il a été constaté que la dépréciation continue du FBu retarde l’impact des réformes macroéconomiques entreprises. La bonne nouvelle est que l’inflation affiche une tendance baissière depuis le début de l’année. Le taux d’inflation aurait diminué de 5 points passant de 17,2% à 12% entre janvier et avril 2024, selon les données officielles. Les consommateurs qui assistent à la flambée des prix des denrées alimentaires attendent impatiemment un auto-réajustement des prix induit par la baisse des coûts de transport.

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