Les infrastructures portuaires sont menacées par les eaux du lac Tanganyika, surtout la clôture protégée par le talus dont une partie s’est déjà effondrée. Le ministère du Commerce projette y faire des travaux d’urgence dont le coût est estimé à environ 2 milliards de FBu. Par ailleurs, même les travaux de réhabilitation du port vont bientôt reprendre
Les égouts qui faisaient sortir les eaux dans le port jouaient ce lundi 19 avril 2021 un rôle contraire. Les eaux du lac Tanganyika ayant envahi les terrains abritant le port de Bujumbura passent par ces égouts pour inonder le port. Cela au moment où d’autres eaux pénètrent sous les infrastructures du port en passant par le talus.
A ce même jour, le niveau du lac Tanganyika était à 776,45 m. Au cas où le niveau du lac monterait jusqu’à 777 m, les eaux déborderaient et envahiraient les infrastructures portuaires. Le niveau supérieur qui a été atteint par les eaux du lac Tanganyika était en 1964 où il est arrivé à 777,07 m. Dans le temps, on a opté pour la tracée de la Lukuga, une rivière éxutoire du lac Tanganyika, parcourant près de 350 km. Son débit est d’environ 271 m3 /s, selon Wikipédia. Cela pour éviter les inondations.
Pour ce qui est des dégâts pouvant être causés par les eaux entrant sous les infrastructures du port, Hon. Immaculée Ndabaneze, ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme déclare qu’une somme d’environ 2 milliards de FBu est nécessaire. Cela pour faire les travaux d’urgence de protection de ces infrastructures.
Continuité des projets en cours
A cette même occasion, la ministre ayant le commerce dans ses attributions a annoncé que les travaux prévus au niveau du port vont continuer. « Les contrats d’exécution de ces travaux vont être signés au mois de mai prochain », fait remarquer Hon.Ndabaneze. Ceux-ci avaient été momentanément arrêtés.
Deux projets importants étaient en train d’être développés au port de Bujumbura.
Le premier consistait en la modernisation et en l’extension du port. Sous financement de la Banque Africaine de Développement (BAD) à hauteur de 25 millions USD, le projet était mené depuis 2012.
Les travaux devraient durer 19 mois à partir du 9 août 2019. Ses composantes étaient la construction d’un chantier naval pour la construction et la réparation des bateaux, l’aménagement d’un terminal à containers, la déviation des eaux du canal de Buyenzi qui se déversent dans le port et le dragage du bassin portuaire (pour faciliter l’accostage des bateaux).
Le deuxième projet consistait en la réhabilitation du port. Le coût du projet était estimé à environ 50 millions USD.
Ce projet consistait en la réhabilitation des quais passagers, des digues à talus, l’installation de la darse pour la marine nationale, l’installation des balises maritimes, la fourniture des grues mobiles, la fourniture de trois bateaux (deux de patrouille et un de recherche et de sauvetage).
Dans le projet qui concernait la réhabilitation du port était inclue la réhabilitation des voies d’accès sur une distance de 11 kilomètres.
Le trajet de ces voies allait du port de Bujumbura à la gare routière, puis à la brasserie en continuant vers le marché communément appelé « chez Sion », le rond-point des Nations Unies et enfin en passant par le boulevard Général Adolphe Nshimirimana, la RN9 en traversant Carama pour rejoindre la route qui contournera la Présidence de la République à Rubirizi.
Le problème des inondations causées par le lac Tanganyika ne concerne pas le Burundi seulement. Des ports installés le long du lac Tanganyika comme Kalémie ont été inondés et les usagers vaquent à leurs activités difficilement. Même le port de Kigoma a été inondé et un petit port construit par les Allemands accueille pour le moment les marchandises.
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