Développement

Le chemin de fer au chevet du dernier consommateur

L’opérationnalisation du chemin de fer à écartement standard (SGR) permettra de réduire les coûts de transport et, partant, de réduire les prix des marchandises. Cette opérationnalisation donnera également une occasion d’éviter les tracasseries causées par la pénurie répétitive du carburant

Déo Ntibibuka, président de la chambre sectoriel des transporteurs, des transitaires et des agences en douane : « Le nouveau moyen de transport va utiliser l’électricité. Cela sera une occasion d’éviter les tracasseries causées par la pénurie récurrente du carburant ».

Le projet tripartite de construction de chemin de fer à écartement standard (SGR) reliant la Tanzanie, le Burundi et la République Démocratique du Congo (RDC) ne cesse de franchir de nouvelles étapes.

Ce projet intégrateur qui concerne le tronçon Uvinza-Musongati-Gitega-Bujumbura-Uvira-Kindu sera bénéfique pour les transporteurs et les consommateurs, selon Déo Ntibibuka, président de la chambre sectorielle des transporteurs, des transitaires et des agences en douane.

« Le nouveau moyen de transport va utiliser l’électricité », fait-il remarquer avant de se réjouir que cela sera une occasion d’éviter les tracasseries causées par la pénurie récurrente du carburant où des camions passent beaucoup de temps sur les files d’attente afin d’être approvisionnés en carburant. Il suffit que le courant électrique soit disponible, martèle M.Ntibibuka.

Un volume transporté qui sera revu à la hausse

D’après le président de la chambre sectorielle des transporteurs, des transitaires et des agences en douane, l’opérationnalisation du chemin de fer facilitera le transport de grosses quantités de marchandises en un laps de temps.

Aujourd’hui, indique-t-il, un camion qui transporte les marchandises à destination du Burundi ou destinées à l’exportation est autorisé à transporter 27 tonnes seulement.

« Les dépenses y relatives sont énormes en termes de coût, soit la valeur du carburant, les frais de mission du conducteur, les risques d’accident… », précise M.Ntibibuka avant de déplorer que les tuyaux d’échappement du camion polluent l’environnement.

Toutefois, il reconnait que l’usage de la voie ferroviaire exige la disponibilisation des wagons pour transporter des quantités importantes de marchandises, soit entre 100 mille et 300 mille tonnes. Le transport de beaucoup de marchandises occasionnera la réduction des coûts de transport et, partant, la réduction des prix pour le dernier consommateur.

Un bon souvenir sur l’usage de la voie multimodale

Je me rappelle, témoigne M.Ntibibuka, que dans les années 1970 et 1980, les imports exports empruntaient la voie multimodale, soit le rail à partir du port de Dar-es-Salaam au port de Kigoma et puis la voie maritime à partir du port de Kigoma jusqu’au port de Bujumbura, et vice-versa. Et de renchérir : « Même le carburant passait par le chemin de fer et le lac Tanganyika ».

Il se souvient qu’à cette époque, le prix d’1 litre du carburant était de 20 FBu. Ce qui rendait la vie facile. « Bien que la monnaie burundaise subit les effets de l’inflation, l’usage du chemin de fer à écartement standard sera un atout de taille pour la diminution des prix des marchandises », explique M.Ntibibuka.

Les travaux de construction du chemin de fer a écartement sont facilités et coordonnés par le Corridor Central. Son opérationnalisation va assurer une liaison directe sur l’océan Indien, voir l’océan Atlantique via le fleuve Congo.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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