La province de Cibitoke enregistre de plus en plus de cas de paludisme depuis le mois de septembre. Une majeure partie des patients souffrent de la malaria et l’augmentation des cas de cette maladie est signalée depuis le début de la saison pluvieuse. Le Programme National Intégré de Lutte contre le Paludisme (PNILP) reconnait la situation, mais tranquillise
La récente du riz dans certaines provinces, surtout celles du Nord-Ouest du pays favorise la multiplication des moustiques car les eaux stagnent pendant la saison pluvieuse. A cela s’ajoutent la non utilisation adéquate de la moustiquaire imprégnée d’insecticides. La fabrication des briques et des tuiles favorise également la multiplication des moustiques à une certaine période de l’année.
Les cas de malaria se sont multipliés avec la saison pluvieuse qui a débuté au mois de septembre, selon une source œuvrant dans le secteur de la santé en province Cibitoke. « Dans un seul centre de santé, sur 250 patients, 200 souffrent de malaria. La situation est la même depuis le mois de septembre jusqu’aujourd’hui », confirme-t-elle.
Des manquements dans les soins de santé se font remarquer
L’insuffisance des structures de santé et le manque de surveillance épidémiologique font que le paludisme se propage vite dans cette zone endémique. Aussi, il s’y observe une absence de système d’alerte précoce. « Les gens ne vont pas se faire soigner dans les délais raisonnables. Ce qui augmente les cas de contaminations », indique le pharmacien responsable en commune Rugombo. Il évoque aussi l’ignorance ou la négligence de la population en ce qui concerne l’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticides.
Il a parlé du changement de comportement des moustiques en fonction des changements climatiques sans passer sous silence les effets induits du faible pouvoir d’achat de la population, car les médicaments antipaludiques coûtent cher.
La population doit donc être sensibilisée pour opérer des choix nécessaires et responsables.
La durée de vie des moustiques est de quatre à cinq semaines et leur reproduction est très rapide. Ce qui fait que le paludisme continue à faire des ravages malgré les efforts fournis pour l’éradiquer.
Les gens doivent connaitre le processus de transmission pour mieux se protéger
L’homme, le vecteur (moustique) et le parasite, surtout le falciparum (86%) pour le cas du Burundi, sont les trois piliers qui influencent cet état de choses. Dans 86 % des cas, le responsable du paludisme est P. falciparum. Pour arriver à éradiquer la malaria, il faut agir sur ces piliers. L’homme doit être sensibilisé afin qu’il change de comportement selon son environnement (gestion de l’eau, changements climatiques, activités économiques, etc.).
Un cadre du PNILP précise que le Burundi est situé dans la zone de prédilection du paludisme à cause des conditions climatiques environnementales favorables au développement rapide du parasite et de ses vecteurs, à cause de longues périodes de transmission supérieures à six mois, de la pauvreté de la population qui ne parvient pas à s’autosuffire et à se faire soigner. L’ignorance fait aussi partie des causes de la propagation de la malaria. Le ministère ayant la lutte contre le paludisme dans ses attributions promet de continuer le combat contre le parasite avec différentes substances, soit par traitements curatifs, soit par prophylaxie. La priorité est réservée aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans.
La mise à échelle de l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides, les pulvérisations intra domiciliaires avec des insecticides rémanents, et les autres mesures environnementales de lutte contre les vecteurs sont disponibles pour venir à bout du paludisme.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.