Transport

Port de Dar-es-Salaam : Plus de facilités que de défis

Les usagers Burundais du port de Dar-es-Salaam confirment que les barrières non tarifaires au sein de cette infrastructure qui gère plus de 95% des importations et des exportations burundaises sont presque toutes supprimés. Ils estiment que ceux qui subissent des tracasseries sont ceux qui se confient aux commissionnaires. Cela au moment où ce port bénéficie depuis 2015 d’un projet décennal de son extension dénommé « Dar-es-Salaam Maritime Gateway Program (DMGP) »    

Dans le cadre d’améliorer l’efficacité et l’efficience au port de Dar-es-Salaam, un projet décennal concernant les travaux d’agrandissement des quais, le dragage du canal d’entrée, la construction d’une section d’un chemin de fer, l’installation de nouvelles grues…est en train d’y être exécuté. Le coût total du projet est estimé à 421 millions USD.

Eric Ntangaro, secrétaire exécutif de l’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi (ATIB) reconnait ces travaux visant l’augmentation de la capacité de manutention du port de Dar-es-Salaam de 25 millions de tonnes de marchandises d’ici 2025.

« Ce qui va booster les échanges commerciaux entre les pays membres du Corridor Central réunissant cinq pays dont le Burundi, l’Ouganda, le Rwanda, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Tanzanie. Cela parce que la manutention ne durera qu’un laps de temps », précise M. Ntangaro.

L’extension du port de Dar-es-Salaam va booster les échanges commerciaux entre les pays membres du Corridor Central réunissant cinq pays dont le Burundi, l’Ouganda, le Rwanda, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Tanzanie.

Des facilités palpables

Le secrétaire exécutif de l’ATIB indique que la section ferroviaire connectera le port de Dar-es-Salaam au port sec de Kwala situé à 86 km du port de Dar-es-Salaam et au port sec de Katosho situé à plus de 1400 km du port de Dar-es-Salaam.

« Le pays a bénéficié dans chacun de ces deux ports secs d’un espace de 10 hectares. Tout en évitant les embouteillages dans la ville de Dar-es-Salaam, les camions qui transitaient par le port de Dar-es-Salaam vont transiter par les ports secs de Kwala et Katosho. Les marchandises pourront arriver dans ces ports par voie ferroviaire. Ce qui impactera directement sur le gain du temps, et partant, la diminution du coût des marchandises chez le dernier consommateur », explique M.Ntangaro.

Par ailleurs, les procédures sont devenues plus faciles au port de Dar-es-Salaam. Il suffit d’être enregistré dans le système électronique de la Tanzania Revenue Authority (TRA), juste à la frontière, on entre directement au port, fait-il remarquer. Ce qui n’est pas le cas au port de Mombassa au Kenya.

Le secrétaire exécutif de l’ATIB informe que pour entrer au port de Mombassa, il est exigé de présenter par exemple le certificat d’enregistrement des transporteurs, le carnet de bord du véhicule, le certificat de conformité fiscal, la licence de compensation et de transfert valide…

M.Ntangaro certifie que même les procédures de dédouanement sont faciles, car on respecte les règles du Territoire Douanier Unique (TDU). Quant aux containers de ligne maritime qui dépassent les 14 jours au port de Dar-es-Salaam en Tanzanie et qui tombent directement dans le « storage » occasionnant ainsi le « demurrage » (le transporteur soumis directement aux amendes), il précise que de tels cas sont rares. Les opérateurs économiques préfèrent plutôt que les procédures soient rapides, martèle-t-il.

Des inquiétudes

M.Ntangaro se demande qui va gérer le linéaire ferroviaire entre le Burundi et la Tanzanie. Il s’inquiète également que la voie ferroviaire et maritime n’est pas très développée. Pourtant, rappelle-t-il, on peut gagner des centaines de fois en termes de coût de transport par rapport à la voie terrestre. Les trains sont rapides et transportent des quantités importantes de marchandises. Les bateaux, à leur tour, transportent aussi de grosses quantités de marchandises par rapport aux camions.

Il conclut en signalant que ceux qui éprouvent des difficultés dans les procédures opérées au port de Dar-es-Salaam sont ceux qui se rabattent sur les commissionnaires.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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