Les travaux de stabilisation du ravin de Rubanza longeant le lycée Vugizo n’ont pas été achevés faute de budget. Une demande de 2,850 milliards de FBu a été introduite depuis septembre 2011 sans succès. Cet établissement est menacé d’écroulement. Les murs sont fissurés. L’Agence Burundaise pour Travaux d’Intérêt Publics (ABUTIP) qui en a assuré la réalisation donne le bilan de ses activités et les défis rencontrés
Le tronçon concerné par les études s’étend depuis le bas du palais présidentiel jusqu’à la rivière Ntahangwa en passant entre les quartiers de Sororezo et Kiriri et en traversant le quartier Mutanga Sud. Toutefois, Gordien Hakizimana, chargé des projets de l’ABUTIP explique que les travaux étaient scindés en tronçons non continus. Le gros de l’aménagement étant un tunnel en béton armé construit dans la partie contigüe au lycée Vugizo et des aménagements discontinus jusqu’à la rivière Ntahangwa.
Répartition des travaux
Il a indiqué que les prestations de réalisation des études techniques et de confection du dossier d’appel d’offres pour les travaux ont été confiées au Consultant SCET-TUNISIE pour un montant global de 162.866.248 FBU TVAC, dont 103.775.349 FBU TVAC pour les études techniques et 59.090.899 FBU TVAC pour la surveillance des travaux du premier kilomètre (tronçon situé entre la rivière Ntahangwa et le pont de l’avenue Buyongwe au quartier Mutanga Sud). Pour ce qui concerne la surveillance des travaux du deuxième kilomètre (tronçon longeant le Lycée Vugizo), le contrat a été confié au Consultant INFRAMAD pour un montant de 246.239.784 FBU TVAC. Pour le premier kilomètre, le marché des travaux a été confié à l’entreprise MULTIFORM pour un montant de 528.645.303 FBU TVAC avec un délai d’exécution de trois mois. Pour le deuxième kilomètre, le marché des travaux a été confié au Groupement d’Entreprises SOBIMAC-ECBROH pour un montant de 2.013.429.160 FBU TVAC avec un délai d’exécution de huit mois. M.Hakizimana informe que tous les travaux contractuels ont été exécutés à 100%
Les activités réalisées ne suffisent pas
Du point de vue technique, Gordien Hakizimana affirme que ces travaux ont été exécutés par des entreprises burundaises avec une qualité appréciable. Selon lui, l’objectif principal qui était de rétablir la stabilité des talus du ravin au droit des tronçons aménagés a été totalement atteint étant donné qu’il n’existe plus d’obstacles pouvant empêcher l’exécution des travaux de réhabilitation du lycée de Vugizo, en particulier les glissements de terrain. En effet, le pied du ravin étant stabilisé, il n’y a plus de risque de déstabilisation, car les affouillements qui en étaient la cause ont été définitivement arrêtés. Toutefois, a-t-il souligné, des travaux de confortement restent nécessaires pour assurer définitivement la pérennité des ouvrages aménagés, notamment au niveau des tronçons n’ayant pas bénéficié d’interventions.
Des fonds supplémentaires qui coupent la route aux travaux
Par lettres n° DG/2518/2011 et 0080/2012 du 04 Octobre 2011 et 10 Janvier 2012 respectivement, et suite aux recommandations issues d’une réunion tenue à la Deuxième Vice-Présidence de la République en date du 31 Août 2011 et à une visite de terrain effectuée au lycée de Vugizo et au ravin Rubanza en date du 09 Septembre 2011, l’ABUTIP a transmis au Ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme d’alors, un devis d’un montant de deux milliards huit cent cinquante millions de francs burundais (2.850.000.000FBU). Et cela en vue de réaliser des travaux de confortement des ouvrages aménagés dans le cadre de ce Projet. Ces travaux comprenaient la protection du lycée de Vugizo et du palais présidentiel par remblayage de ravines existantes, l’aménagement du tronçon situé entre les lots n° 1 et n° 2, la fermeture des cheminées et la pose d’échelles métalliques, le talutage et la plantation d’arbres pour la stabilisation des talus et du remblai mis en place ainsi que la stabilisation des talus par gabionnage sur certains tronçons du ravin aux alentours des ouvrages de confortement.
Etant donné que ce montant ne pouvait pas être mobilisé en même temps, le chargé des projets au sein de l’ABUTIP explique que ces travaux avaient été scindés en plusieurs catégories pouvant être exécutés par phases selon des priorités à déterminer. Il souligne que ces travaux sont strictement nécessaires pour la pérennité de l’ouvrage et la sauvegarde des infrastructures publiques et privées situées aux alentours du ravin. Malheureusement, déplore-t-il, cette requête n’a jamais eu de suite, et même les travaux de réhabilitation du Lycée de Vugizo n’ont jusqu’à maintenant pas été entamés.
Gordien Hakizimana indique que le budget global des études, travaux et supervision ont été évalué sur un montant de 3.150.000.000 FBu prélevé sur le budget de l’Etat pour les exercices 2008, 2009, 2010 et 2011. Le budget exécuté est de 3.079.388.004 FBu, correspondant au montant affecté aux études, aux travaux pour les deux lots et à leur supervision par les Bureaux d’Etudes et par l’ABUTIP.
Le défis majeur relevé par l’ABUTIP et qui a marqué la réalisation du projet a été les disponibilités financières car un montant relativement faible allant de 500.000.000 FBu à 1.000.000.000 FBu y était réservé par an, ce qui entravait une bonne planification.
Suite aux menaces d’écroulement du lycée de Vugizo par le ravin Rubanza, cet établissement a dû déménager vers l’Ex-Ecole Normale Supérieure (ENS) située sur le boulevard Mwezi Gisabo en mars 2009. Depuis que le montant demandé n’a pas été honoré, les activités ont été suspendu. Cet établissement jadis renommé est comparable à un site historique protégé. Il est gardé par des militaires et est couvert par une grande végétation.
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