Développement

Restructuration des villes et des centres urbains du pays : Certains quartiers méritent d’être rénovés et modernisés

Les quartiers périphériques ne cessent de naître à Bujumbura comme dans les villes de l’intérieur du pays. Mais les gens construisent leurs maisons n’importe où que ce soit dans des terrains viabilisés ou pas. D’où la prolifération des constructions anarchiques, surtout à la périphérie des villes ou dans les zones tampons, parfois contrairement à la loi. Jean Pierre Gatore, Commissaire Général de l’OBUHA donne quelques détails à propos de l’aménagement des centres urbains

Au cours de ces dernières années, les villes du Burundi s’agrandissent du jour au jour, particulièrement la capitale économique Bujumbura. Cette ville combien importante du Burundi dispose des quartiers anciens qui sont viabilisés depuis longtemps. A titre d’illustration, il y a notamment Bwiza, Buyenzi, Rohero, Ngagara, etc. Mais il y en a d’autres qui naissent du jour au lendemain. Selon le Commissaire général de l’Office Burundais de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction (OBUHA), l’aménagement des centres urbains est subdivisé en quatre parties. La première est constituée de quartiers viabilisés depuis très longtemps et qui ont besoin d’être rénovés et modernisés. En deuxième lieu viennent les quartiers nouvellement viabilisés qui s’observent dans la ville de Bujumbura et à travers tout le pays. Troisièmement, il y a les quartiers construits anarchiquement rencontrés le plus souvent à la périphérie des villes. Mais il y a une politique de restructuration de ces quartiers, pas seulement à Bujumbura, mais même dans les autres provinces de du pays. La quatrième partie concerne un plan de création de nouveaux quartiers, particulièrement dans les villes de l’intérieur du pays.

Dans les quartiers populaires, on trouve beaucoup de constructions anarchiques. Les gens s’y sont installés eux-mêmes, parfois sans l’aval des institutions habilitées.

Certains quartiers méritent d’être rénovés

Pour rénover un quartier, on tient compte de sa population. Le Burundi connait une démographie galopante particulièrement dans les villes où la population devient de plus en plus nombreuse. Dans les quartiers aménagés depuis longtemps, on se rend compte que les constructions se détériorent au fur du temps et qu’il s’y observe des problèmes d’assainissement. Pour ce faire, ils ont besoin d’être rénovés. Cela dans le but de les embellir et de répondre aux besoins de la population. C’est le cas de la zone Buyenzi. Au niveau de ladite zone, il y a eu une étude de restructuration et de densification de cette zone. L’étude en question a déjà pris fin. On attend un financement pour démarrer la restructuration de cette zone. Mais jusqu’à maintenant, on n’a pas de fonds pour réaliser ce projet. Cette étude est formulée de façon que toutes les maisons construites à Buyenzi soient démolies pour être remplacées par des maisons en étages à quatre niveaux.

Les quartiers à constructions anarchiques sont à restructurer

Normalement, avant qu’un individu ne construise une maison, il doit avoir une autorisation de bâtir délivrée par les services de l’OBUHA. Ce document est délivré pour les quartiers viabilisés. Mais, dans les quartiers périphériques, les gens ont leurs propres propriétés et, à un moment donné, ils construisent comme ils veulent ; d’où la naissance des constructions anarchiques.

Les quartiers construits ainsi ont besoin d’être restructurés pour leur donner des normes d’urbanisme, car les gens s’y sont installés eux-mêmes sans l’intervention des services de l’OBUHA. Il n’y a pas de routes ou de caniveaux, pas d’adduction en eau potable, donc ils sont quasiment inaccessibles. Le jour où on sera dans le besoin de les restructurer, il y aura sûrement des démolitions préalables. Ce ne sont que les propriétaires des maisons construites en ordre qui seront indemnisés.

Concernant toujours la restructuration des quartiers, ces derniers jours, il s’observe dans la ville de Gitega des destructions en cascade des maisons construites hors normes. A ce sujet, M. Gatore précise que tout cela se fait conformément au code de l’urbanisme. En plus de cela, cette ville est depuis quelques années la capitale politique du pays. Au niveau de cette ville-là, on est en train d’élaborer un plan directeur qui préconise l’agrandissement de cette ville par la création de nouveaux quartiers. Il y a une commission qui a été mise sur pied pour élaborer ce plan directeur. Vers le mois de juillet 2021, cette commission soumettra ce plan directeur aux autorités habilités pour prendre une décision. Ce n’est pas que Gitega, même les autres villes notamment Ngozi et Rumonge sont dans le viseur de l’OBUHA. Ce dernier va actualiser leurs plans directeurs qui datent de longtemps pour les mettre à jour.

A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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Le tableau s’assombrit

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Du jamais vu ; un déficit record a été enregistré depuis la création de l’Office Burundais des Recettes (OBR) en 2009, une institution chargée de maximiser les recettes. Un déficit de 110 milliards de FBu sur les 4 derniers mois de l’année budgétaire 2024-2025, déclaré par l’autorité compétente, ne peut pas passer inaperçu. Pire encore, parmi les causes évoquées pour expliquer cette diminution des recettes figurent des facteurs tels que le rôle crucial des agents chargés de maximiser ces recettes, la corruption et la complicité entre les contribuables et les agents, pour ne citer que ceux-là.

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