Environnement

Un outil de prévention, de préparation, d’atténuation et de réponse aux urgences

Le centre national des opérations d’urgence, le mécanisme national d’alerte précoce et la constitution d’un stock national d’urgence seront bientôt  mis en place. Cela a été précisé par Allain Guillaume Bunyoni, ministre de la Sécurité Publique et Gestion de Catastrophes lundi le 18 juin 2018 lors de la validation technique de la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes (2018-2025) et de son plan d’action (2018-2021).

«Notre pays subit de plus en plus des catastrophes d’origine naturelle et anthropique récurrente. La lourdeur des pertes et des dommages sape considérablement les efforts du développement du pays», indique Bunyoni.

Et Bunyoni de citer les catastrophes importantes comme l’incendie du marché central de Bujumbura en 2013, les inondations dans le nord de la ville de Bujumbura qui se produisent pratiquement chaque année dont celles de Gatunguru en 2014, celles de Gatumba, les glissements de terrain de Nyaruhongoka en 2014 et les débordements de la rivière Mutimbuzi .

Pas mal d’efforts ont été fournis

Dans l’optique de faire face à ces catastrophes, Il fait savoir que des efforts de préparation de réponse aux urgences ont été fournis. Ainsi en 2007, la Plateforme Nationale pour la Prévention des Risques et la Gestion des Catastrophes (PFNPRGC) a été mise en place et le domaine de la Réduction des Risques de Catastrophes (RRC) a dès lors connu une évolution satisfaisante.

Implantation des structures de la PFNPRGC dans toutes les provinces

En  effet, des stratégies de RRC dont la 1ère allait de 2009 à 2012 et la 2ème  de 2012 à 2015 ont été développées. Ainsi est ressortie le plan d’action pour le renforcement des capacités nationales dans la RRC ainsi que la préparation et la réponse aux urgences au Burundi sur la période de 2013-2016. Avec l’appui des partenaires techniques et financiers, Bunyoni indique que la PFNPRGC a pu implanter des structures dans toutes les provinces  et dans 61 communes du pays.  A la suite de la mise en place de ces structures, les activités de renforcement des capacités ont été menées.

L’apport de la nouvelle stratégie

Cette  nouvelle stratégie est une contribution au processus de développement du pays. Elle s’inspire donc du cadre mondial de  RRC qui est le cadre d’action de Sendai en vue de s’occuper en permanence des questions de RRC. Elle va mettre en place  un secrétariat exécutif, un centre national des opérations d’urgence, un mécanisme national d’alerte précoce et la constitution d’un stock national d’urgence.

Les défis

Malgré les efforts entrepris, Il précise que de grands défis entravent en effet le fonctionnement des structures de prévention des risques et de gestion des catastrophes. Et Bunyoni d’épingler l’absence d’une loi portant politique nationale de gestion des catastrophes, le manque d’équipement approprié dans la gestion des catastrophes et l’insuffisance du personnel qualifié dans ce domaine.

Cette stratégie vient à point nommé

Selon Alfredo Teixeira, directeur pays du Programme des Nations Unis au Burundi, cette initiative  de la mise en place d’une nouvelle stratégie nationale de RRC vient à point nommé.  Au moment où  le gouvernement est en train de finaliser son plan de développement qui deviendra l’instrument de concrétisation de l’engagement du Burundi aux ODD, cette stratégie facilitera l’intégration de la dimension risque dans le plan national. Elle aidera à minimiser les chances qu’une catastrophe naturelle ne vienne saper les efforts du peuple Burundais.

Les dégâts liés aux catastrophes

Nul n’ignore que les catastrophes naturelles ont causé énormément de dégâts aussi bien par la perte des vies humaines, la désorganisation de la vie sociale des communautés et le ralentissement de la croissance économique. Au niveau planétaire, Teixeira fait remarquer que le nombre et l’ampleur des catastrophes ont augmenté, inversant ainsi les acquis du développement entre 2005-2015. Au cours de cette dernière décennie, plus de 700 mille personnes ont perdu leur vie et plus d’un million de personnes ont été blessées lorsque 23 millions de personnes sont sans abri suite aux catastrophes.

Depuis que la communauté mondiale a pris conscience de la menace que représente la catastrophe, elle s’est mise ensemble pour prendre des mesures dans l’optique de prévenir les risques de catastrophes. Des progrès significatifs ont été accomplis aussi bien au niveau local, national, régional qu’international. Le cadre d’action de Hyogo adopté en 2005 a permis une prise de conscience publique et institutionnelle ainsi qu’un engagement politique en général. Il a fourni des orientations visant à réduire les risques des catastrophes. Les actions conduites dans le cadre de son application ont contribué au progrès vers la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.

Malgré ces progrès, les catastrophes continuent a miner les efforts fournis. C’est ainsi que lors de la conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophes de 2015 à Sendai, les parties prenantes se sont engagées à mettre en place une série de mesures visant à anticiper, prévoir et réduire les risques de catastrophes afin de protéger plus efficacement les communautés et leurs moyens de subsistance. Ils se sont également convenus de poursuivre le renforcement de la bonne gouvernance dans le domaine de la réduction des risques au niveau national et mondial ainsi que  l’amélioration de la protection civile. La stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes concrétise cet engagement au Burundi.

Signalons qu’ Antoine Ntemako, président de la Plateforme Nationale de Prévention des Risques et de Gestion des Catastrophes a fait savoir que la stratégie dont il est question est un outil de prévention ,de  préparation, d’atténuation et de réponses aux urgences pour notre pays. Il vise également le renforcement des capacités et la résilience de la communauté pour faire face  aux catastrophes. Il est un signe éloquent que le gouvernement est bien engagé dans le renforcement de sa politique dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Le thé vert dans l’instabilité

Le thé vert dans l’instabilité

Certains théiculteurs font preuve d’une bonne performance, se référant aux périodes de prospérité passées de la culture du thé, tandis que d’autres se découragent et préfèrent déraciner les plants en raison de la baisse des revenus. Une telle situation n’est pas nouvelle dans le pays du lait et du miel, où la saison des pluies couvre presque toute l’année.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 640

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Le thé vert dans l’instabilité

Le thé vert dans l’instabilité

Certains théiculteurs font preuve d’une bonne performance, se référant aux périodes de prospérité passées de la culture du thé, tandis que d’autres se découragent et préfèrent déraciner les plants en raison de la baisse des revenus. Une telle situation n’est pas nouvelle dans le pays du lait et du miel, où la saison des pluies couvre presque toute l’année.
  • Journal n° 640

  • Dossiers Pédagogiques