Le projet Merankabandi II est à l’œuvre depuis le 22 avril 2022 dans l’objectif de combattre la pauvreté. Il va désormais couvrir tout le territoire national et est financé à hauteur de 150 millions USD par la Banque Mondiale. Les bénéficiaires sont estimés à 145 000 ménages. Il va clôturer ses activités au mois de décembre 2026
Le projet Merankabandi II a commencé ses activités, annonce Michel Nyabenda, coordonnateur de ce projet vendredi le 3 juin 2022 dans une conférence de presse au chef-lieu de la province de Ngozi. Sa date d’entrée en vigueur est fixée au 22 avril 2022. Jusqu’à présent, le projet est en train de confectionner les manuels d’opération. Et d’ajouter la mise en place des ressources financières et humaines. Le démarrage des opérations sur terrain est prévu au mois de juillet 2022.
Par rapport au projet pilote, Nyabenda laisse entendre qu’il y aura quelques particularités dans le projet Merankabandi II. A titre illustratif, le projet Merankabandi II va maintenant couvrir tout le territoire national et est financé à hauteur de 150 millions USD par la Banque Mondiale. Les bénéficiaires sont estimés à 145 mille ménages dont 100 000 ménages extrêmement pauvres dans les 18 provinces que compte le pays, 20 000 ménages de réfugiés et des communautés d’accueil ainsi que 25 000 ménages touchés par le Covid-19 dans 6 centres urbains qui sont entre autres Bujumbura, Gitega, Ngozi, Rumonge, Kayanza et Gatumba.

Michel Nyabenda, coordonnateur du projet Merankabandi : « Le projet Merankabandi II va permettre aux bénéficiaires de combattre la pauvreté comme il a été le cas lors de la mise en œuvre du projet Merankabandi I».
Maintenant, le ménage ciblé aura 36 000 FBu pendant une période n’excédant pas 24 mois. Etant donné que l’objectif du projet Merankabandi II est de mettre à l’échelle le programme des filets sociaux et de promouvoir l’inclusion productive et l’accès à l’emploi, Nyabenda fait savoir qu’il y aura aussi des activités complémentaires, car on a constaté que la combinaison des transferts monétaires et des mesures d’accompagnement a porté beaucoup de fruits. Selon Nyabenda, c’est pour cela que l’accompagnement des activités complémentaires sera maintenu même dans le projet Merankabandi II.
Merankabandi II : L’inclusion productive et l’accès à l’emploi à l’honneur
Selon toujours Nyabenda, l’inclusion productive est sur le plateau même si elle était encouragée dans la phase I du projet Merankabandi. Et d’ajouter l’accès à l’emploi. Pour gagner le pari, il renchérit que le projet va aider les bénéficiaires à diversifier les actifs économiques et à accéder au marché d’écoulement. De plus, on va leur faciliter l’accès aux intrants agricoles. Il y aura aussi des coachs qui vont les encadrer de façon permanente et cela dans l’objectif de leur permettre d’augmenter la production. Des sessions de coaching pour identifier et résoudre les contraintes financières seront organisées à l’ endroit des bénéficiaires. On va aussi les former pour leur permettre de contourner les barrières psychosociales. Et de les doter des principes de base sur la comptabilité et la gestion ainsi que sur les études de marchés. Enfin, on va leur offrir un capital de démarrage des activités économiques. Et de surcroît, Nyabenda fait remarquer qu’on va mettre les bénéficiaires dans des groupements de solidarité communautaire qui évoluent vers les coopératives.
Merankabandi I : Des résultats satisfaisants ont été enregistrés
Nyabenda promet que le projet Merankabandi II va permettre aux bénéficiaires de combattre la pauvreté comme il a été le cas lors de la mise en œuvre du projet Merankabandi I qui était financé par la Banque Mondiale à hauteur de 40 millions USD. Selon Nyabenda, des résultats satisfaisants ont été enregistrés dans les provinces couvertes qui sont Kirundo, Ruyigi, Karusi et Gitega comme pas mal d’études l’ont prouvé. Les bénéficiaires ont amélioré leurs conditions de vie. Ils portent de beaux vêtements. Les conditions hygiéniques se sont améliorées dans leurs familles. Les enfants vont à l’école. Les ménages disposent de cartes d’assurance-maladie (CAM) qui leur permettant de se faire soigner. L’économie des ménages s’est améliorée, car ils pratiquent l’élevage du petit et du gros bétail. Et d’ajouter que les bénéficiaires du projet Merankabandi ont adhéré aux groupements d’épargne et de crédit. Au total, 50 090 ménages extrêmement pauvres ont bénéficié des acquis de ce projet.
56 090 ménages ont bénéficié des acquis du projet Merankabandi I
Provinces |
Nombre de ménages |
Ruyigi |
13 515 |
Karusi |
14 438 |
Gitega |
13 786 |
Kirundo |
14 331 |
Total |
56 090 |
Et Nyabenda de confier qu’un montant estimé à plus de 33 milliards de FBu a été transféré dans les communautés pour leur permettre de combattre la pauvreté.
Plus de 33 milliards de FBu injectés dans les communautés
Provinces |
Date des transferts monétaires |
Fin des transferts monétaires |
Montants en FBu |
Ruyigi |
Avril et Juin 2018 |
Août et octobre 2020 |
7 335 665 700 |
Karusi |
Octobre 2018 |
Février 2021 |
8 029 691 900 |
Gitega |
Décembre 2018 |
Avril 2021 |
7 584 912 400 |
Kirundo |
Décembre 2018 |
Avril 2021 |
7 947 438 000 |
Total |
30 897 708 000 |
Du mois de février 2020 à juin 2022, un montant de 3 735 000 000 FBu a été accordé à 6000 autres ménages de ces quatre provinces.
Et de se réjouir du fait qu’ils ont vraiment amélioré leur niveau de vie. Michel Nyabenda, coordonnateur du projet Merankabandi au niveau national se réjouit des réalisations de ce projet. Selon lui, l’impact est visible dans les communautés bénéficiaires. Ils ont changé de comportement et ils ont investi dans différents domaines. Ils ont initié des activités génératrices de revenus. Les conditions sanitaires et hygiéniques des ménages se sont améliorées. Ils ont aussi investi dans la nutrition et la scolarisation des enfants. Selon Nyabenda, cela constitue un succès. Et de préciser qu’il est confiant que les bénéficiaires vont pérenniser les acquis de ce projet, car ils ont réellement changé de comportement. Ils ont appris comment initier une activité génératrice de revenus et comment épargner pour pouvoir contracter de petits crédits. Ils font le petit commerce et pratiquent l’agriculture et l’élevage. Ils ont une influence dans la communauté alors qu’auparavant ils étaient souvent ignorés suite à la pauvreté criante qui les guettait.

Véronique Kabongo, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi : « Je vois que les bénéficiaires, y compris la communauté des Batwa sortent réellement de la pauvreté ». (Photo : Akeza)
Selon toujours Nyabenda, même d’autres hauts cadres des différentes institutions témoignent de la valeur ajoutée du projet Merankabandi I. C’est par exemple Véronique Kabongo, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi qui se réjouit des résultats du projet Merankabandi I. «Je vois que les bénéficiaires, y compris la communauté des Batwa sortent réellement de la pauvreté», martèle-t-elle ces derniers jours dans une visite aux bénéficiaires de Merankabandi dans la province Gitega. Et de confier que les femmes deviennent plus autonomes. Elles envoient leurs enfants à l’école. Elles se font soigner et achètent des vêtements aussi bien pour elles que pour leurs enfants. Elles se construisent de belles maisons, achètent des porcins et les revendent pour investir dans d’autres activités génératrices de revenus. Et, dans ce sens, Kabongo fait savoir qu’elles deviennent des entrepreneures et que c’est une réussite pour le pays en général et la Banque Mondiale en particulier, car la mission principale de ce projet est de retirer les communautés vulnérables de la pauvreté.
Notons que le projet Merankabandi II sera clôturé au mois de décembre 2026
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