Développement

A quand l’occupation des appartements de l’INSS ?

La capitale économique du Burundi éprouve des difficultés en rapport avec le logement de ses habitants. Conscient des problemes de logement auxquels sont confrontées les populations urbaines, l’INSS a manifesté la volonté de contribuer au développement de l’habitat urbain. Les bâtiments modernes construits par cette institution dans la zone urbaine de Kinindo pour location restent inoccupés depuis plus de quatre ans

Actuellement, le problème lié au manque de logement  persiste dans la ville de Bujumbura et l’INSS poursuit son programme de constructions des appartements à donner à la population en location. Malgré l’insuffisance des logements à Bujumbura, les bâtiments construits dans la zone urbaine de Kinindo ne sont toujours pas occupées après plus de quatre ans que les travaux de construction ont été clôturés.  Ce qui constitue un manque à gagner aussi bien pour les gens en besoin de logement qu’aux investisseurs.

La non-occupation prolongée des immeubles à louer construits par l’INSS constitue un manque à gagner aussi bien pour les gens en besoin de logement que pour les investisseurs.

C’est dans la zone Kinindo que l’INSS a préféré ériger ces bâtiments destinés à abriter de nombreuses familles. En arrivant sur les lieux, on est frappé par le calme qui y règne. Ces bâtiments modernes sont construits sur un espace clôturé. Au total, cinq immeubles à quatre étages et une villa. Ces grands bâtiments sont reliés entre eux par des corridors couverts de tôles. Quelques veilleurs sont sur place et veillent à la propreté des lieux. Chacun des cinq immeubles a la capacité d’accueillir jusqu’à 12 familles. Ce qui fait 60 familles au total.  Selon les informations reçues de nos sources, ces maisons à louer sont bien équipées et prêtes à accueillir les postulants.

Malheureusement, ces maisons dont les activités de construction sont terminées depuis plus de quatre ans restent toujours inoccupées et fermées à clés. Cela, malgré le manque criant de logements dans la ville de Bujumbura. L’entrée est interdite aux personnes étrangères. La sécurité y est de rigueur. Selon nos informateurs, tout demandeur de logement doit s’entretenir avec les cadres de l’INSS pour se faire inscrire sur la liste des futurs locataires. « L’inscription est en cours. Les candidats éventuels à l’obtention d’un appartement dans ces immeubles s’entretiennent avec les autorités de l’INSS qui peuvent peut-être leur permettre de visiter les bâtiments », explique un veilleur qui dit ne pas avoir la permission de laisser les étrangers entrer dans ce périmètre.

Qu’est-ce qui croche?

Pour avoir la lumière sur les obstacles qui empêchent les initiateurs du projet de mettre à la disposition des acquéreurs potentiels ces maisons d’habitation, nous avons contacté le chargé de la communication à l’INSS. Joint   au téléphone, Adrien Mwidogo, chargé de la documentation et de l’information à l’INSS a indiqué que c’est difficile d’en dire beaucoup de choses. « Ce serait une erreur de tout dire à la presse pour le moment », a-t-il affirmé. Cependant, il indique que les bâtiments ne sont encore remis officiellement à l’INSS. Mais il confirme que les demandeurs continuent à se faire inscrire pour une éventuelle occupation. « Nous accueillons des demandeurs d’appartements depuis plus de deux ans », indique-t-il. « Nous appelleront ceux qui se sont fait inscrire pour nous rassurer s’ils sont toujours intéressés par l’offre », ajoute-t-il.

Interrogé sur l’objectif visé par l’INSS en investissant dans ce projet, il n’a pas voulu dire beaucoup de choses à ce sujet. En effet, cette institution possédait une parcelle dans cette localité qu’elle a voulu mettre en valeur. Le chargé de la communication à l’INSS a également indiqué que ce n’est pas la première fois que l’INSS  investit dans la construction.

Selon certaines opinions, la tendance pour les investisseurs dans le domaine du logement urbain est de mettre sur le marché des habitations à loyers élevés. Ce qui exclut les gens à faibles revenus alors que c’est plutôt eux qui en ont davantage besoin. Répondant à la question de savoir si son institution a des projets de construction des appartements à loyers abordables, Mwidogo a indiqué que cette question n’est pas sur la table pour le moment. « Il n’y a un tel projet pour le moment. Peut-être qu’on y pensera dans l’avenir », a-t-il réagi.

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A propos de l'auteur

Jonathan Ndikumana.

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