Sécurité routière

Accidents routiers : Plus de 500 victimes chaque année

Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour ceux qui en sont victimes, leurs familles et les pays d’origine dans leur ensemble. Ces pertes proviennent du coût des traitements médicaux et des pertes de productivité pour ceux qui en meurent ou restent handicapés à la suite de leurs blessures. Burundi Eco en fait le point

Chaque année, plus de 500   personnes perdent la vie dans des accidents de la route. Dans un intervalle d’au moins trois ans, on recense plus de 11320 morts, hormis les blessés. Dans une interview accordée à nos confrères du Journal Iwacu, OPC 1 Anicet Nibaruta, Directeur Général Adjoint de la Protection Civile indique que c’est une situation qui prend une tournure de plus en plus inquiétante en ce début d’été 2020.

OPC1 Nibaruta précise que la vitesse excessive ou inadaptée reste la cause première de la mortalité sur les routes du Burundi. Il ajoute que tout cela est observable sur des routes en mauvais état et avec des voitures qui n’ont pas subi le contrôle technique. En plus de vouloir gagner plus d’argent, ils font le dépassement et des courses dans les virages sans savoir s’il y a d’autres voitures devant eux.  Ce qui cause plus d’accidents.

L’excès de vitesses et le mauvais état des routes sont les causes principales des accidents routiers.

Toutefois, si les politiques publiques sont responsables de l’entretien des infrastructures, l’entretien du véhicule est de la responsabilité de son conducteur. Le contrôle technique obligatoire qui doit avoir lieu six mois après les quatre années de possession du véhicule, puis tous les deux ans permet d’éviter une défaillance technique du véhicule et ainsi de limiter les accidents.

Le code de la route n’est pas respecté

Nickson Habonimana, président de l’Observatoire de la Sécurité Routière, n’y va pas par quatre chemins. Il précise que les chauffeurs des agences de voyage sont payés selon les tours faits et le temps utilisé sur leur trajet. Ce qui implique la violation du code de la route lors du transport des passagers.

Habonimana ajoute également que de nombreuses distractions peuvent altérer la conduite. Celle causée par les téléphones portables constitue une préoccupation constante pour la sécurité routière. Les conducteurs qui font usage de leur téléphone portable au volant courent plus de risques que les autres d’être impliqués dans un accident. L’utilisation d’un téléphone portable au volant allonge les temps de réaction et complique le maintien du véhicule sur la bonne voie de circulation et le respect des distances de sécurité avec le véhicule qui précède. Il invite les passagers à dénoncer tous les chauffeurs qui utilisent les téléphones portables lorsqu’ils conduisent les véhicules.

Quelles conséquences ? Qui sont les victimes ?

Le potentiel de développement humain paie un lourd tribut à l’insécurité routière au-delà des souffrances immenses qu’ils infligent comme en témoignent les passagers qui ont vu l’existence dévastée ou amputée par un décès prématuré d’un membre de leur famille.

Jean Marie Bucumi fait savoir que des blessures graves ou un handicap les marquent à vie. Il ajoute que les accidents de la route ont un coût économique pour les membres des familles qui doivent interrompre leur travail ou leur scolarité pour s’occuper des blessés sans oublier que nombre d’entre eux gardent une invalidité à la suite de leurs blessures.

Jacqueline Nahimana qui utilise souvent les agences de voyage opérant au Burundi s’insurge contre les policiers qui laissent passer les véhicules des agences de voyage sans faire le contrôle comme pour les autres bus ou autobus. Elle précise qu’il arrive de fois que ces policiers laissent passer même des véhicules qu’il fallait retirer de la circulation.  Ce qui inquiète beaucoup plus les passagers.

Que peut-on faire pour lutter contre les accidents de la route ?

Selon Jacqueline Nahimana, il est possible de prévenir les accidents de la route. Pour réduire fortement les pertes humaines et leurs conséquences sociales, Jacqueline Nahimana demande aux pouvoirs publics et aux autres acteurs concernés de prendre des mesures draconiennes pour prévenir les accidents. Le gouvernement doit s’occuper de la sécurité routière d’une manière globale. Pour cela, il faut impliquer tous les secteurs concernés : le transport, la police, la santé, l’éducation et agir pour garantir la sécurité des voies, des véhicules et des usagers.

A propos de l'auteur

Ferdinand Mbonihankuye.

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