Société

Aéroport International Melchior Ndadaye : Le mouvement des voyageurs s’intensifie

Le mouvement des voyageurs entrant dans le pays a fortement rebondi à l’aéroport international Melchior Ndadaye. Cela depuis fin juin 2022. La sûreté, la sécurité, les vacances, l’octroi des visas à l’entrée seraient les causes de cette augmentation. Toutefois, les voyageurs déplorent encore l’exigence de faire le test de la Covid-19 à l’aéroport, supprimé pourtant dans pas mal de pays    

Selon les informations recueillies à l’aéroport international Melchior Ndadaye le 12 juillet 2022, le nombre de passagers et de membres d’équipage par avion est passé de moins de 100 jusqu’à plus de 300.

Le mouvement des voyageurs entrant avait diminué avec la crise qu’a traversée le pays en 2015, mais a rebondi par après avec la normalisation de la situation, d’après toujours, nos sources à l’aéroport. Cependant, la période de fin juin, juillet et août fait exception comme le signale nos sources à l’aéroport international Melchior Ndadaye. Le mouvement des voyageurs entrant augmente de façon exponentielle.

Par exemple, fait remarquer nos sources, les passagers et les membres d’équipage qui ont atterri à l’aéroport international Melchior Ndadaye le 12 juillet 2022 à bord d’un appareil d’Ethiopian Airlines étaient au nombre de 116 tandis que la veille ils étaient au nombre de 135. Ceux qui ont atterri à la même date avec l’appareil de Rwandair étaient au nombre de 63. Cela au moment où ils étaient au nombre de 77 le 9 juillet 2022 et respectivement 69 le 6 et le 7 juillet 2022.

Les appareils des six compagnies aériennes opérant au Burundi viennent actuellement au pays bondés de passagers.

Le temps de la moisson

Les statistiques montrent que tous les appareils des six compagnies aériennes opérant au Burundi (Brussels Airlines, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Rwandair, Uganda Airlines et Air Tanzania) viennent actuellement au pays bondés de passagers.

Les voyageurs et les membres d’équipage qui ont atterri à l’aéroport international Melchior Ndadaye à bord d’un appareil de Brussels Airlines le 25 juin 2022 étaient au nombre de 191. Ce chiffre a augmenté passant à 294 le 29 juin 2022 et à 309 le 3 juillet 2022.

Pour les voyageurs et les membres d’équipage qui ont atterri à bord d’un appareil d’Ethiopian Airlines, ils étaient au nombre de 142 le 25 juin 2022, 159 le 28 juin 2022, 255 le 1er juillet 2022, 269 le 2 juillet 2022 et 155 le 3 juillet 2022.

Le changement de mouvement à l’aéroport international Melchior Ndadaye va de pair avec l’augmentation des recettes au sein de cette même institution. Par ailleurs, expliquent nos sources, les voyageurs qui viennent au pays portent sur eux des devises. Ils occupent les hôtels, se restaurent, se déplacent… Ce qui impacte également le développement du pays.

De nombreux motifs justifient cette situation

Nos sources rappellent les principales conditions d’attraction des voyageurs, notamment la sûreté de l’aéroport et la sécurité dans le pays.

Aussi, témoignent-ils, l’été c’est la période des vacances pour les Occidentaux. Ceux-ci préfèrent venir en Afrique et, partant, au Burundi pour y passer les vacances.

Et de renchérir : « Beaucoup de Burundais envoient aujourd’hui leurs enfants étudier dans les universités étrangères. Ce qui fait que les étudiants et leurs parents peuvent faire des mouvements de va-et-vient en passant par l’aéroport international Melchior Ndadaye ».

Le trafic intense à l’aéroport international Melchior Ndadaye peut être expliqué aussi par la simplification des mesures d’obtention des visas. Le circulaire du ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique du 3 décembre 2021 stipule que les demandes préalables d’autorisation d’entrée ne sont pas obligatoires pour les étrangers disposant des documents nécessaires requis et qui veulent se rendre au pays.

Ceux-ci sont autorisés à payer leurs frais de visa dès leur arrivée au poste frontière ou à l’aéroport. Le tarif de base pour payer le visa de séjour est de 40 USD.

Mohamed Karekezi, un taximan rencontré à l’aéroport international Melchior Ndadaye confirme que le mouvement des voyageurs entrant dans le pays a augmenté exponentiellement. Il informe que d’habitude, il stationne au centre-ville de Bujumbura.

« Aujourd’hui, quelqu’un résidant en Europe avec qui je suis en contact m’a appelé pour le déplacer. Il est arrivé par le vol de 14 heures. A 16 heures 45 minutes, je l’attends encore. Il est en train de faire des formalités. Je sais que je ne suis pas en train de perdre, car il va me payer en tenant compte du stationnement et de la distance parcourue », signale M.Karekezi.

Un passager qui est arrivé à bord d’un appareil d’Ethiopian Airlines signale qu’il vient au pays à l’occasion d’une fête familiale. Ne voulant pas dévoilé son identité, il avoue que le test de la Covid-19 qu’on fait à l’aéroport international Melchior Ndadaye a été supprimé dans pas mal de pays.

Ce test fait trainer les procédures à l’aéroport et occasionne des dépenses supplémentaires. Pour ce test, un étranger paie 100 USD tandis qu’un Burundais paie 30 USD ou son équivalent en BIF, soit 60 mille FBu.

« En Belgique par exemple, ce test n’est plus exigé. Encore moins le port de masque », conclut-il.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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